Néolithique : des traces de goémon sont trouvées sur des sites de l’Europe côtière (analyse des foyers) et la consommation d’algues est avérée (analyse des plaques dentaires).

 

Période préhistorique : théorie de V. Doumeizel sur la colonisation de l’Amérique par des homo sapiens qui suivaient les champs d’algues.

 

Dès l’époque gauloise (Malrain, Matterne & Méniel 2002) et au Moyen Âge (Mouritsen 2015), les sols sont amendés, la fumure des champs avec des algues marines est pratiquée sur les côtes d’Europe.

 

Ve et VIe siècle les saints bretons qui évangélisent la Bretagne apportent avec eux l’usage du goémon pour « se chauffer, se nourrir et engraisser les terres », (Prigent – 2013).

 

800 le rivage de la mer passe dans le Domaine royal (Charlemagne).

 

1120 varech :« algues rejetées par la marée, qui peuvent servir à la consommation et comme engrais » est attesté dès 1120 en français.

 

XIVe siècle les Irlandais du comté de Carragheen en l'Irlande utilisent l"Irish moss" (goémon blanc, pioka, teïl picot, E407) pour des pommades et des flans.

 

XVIe siècle début de l’usage industriel de la soude en verrerie et savonnerie (Normandie).

 

XVIIe siècle (seconde partie) début de l’utilisation des cendres d’algues pour l’industrie.

 

1681 l’ordonnance de Colbert fixe les droits et usages du roi, des seigneurs et des riverains.

 

1685 ordonnance spéciale de la Marine pour « les costes de la Province de Bretagne ».

 

1692 accord par le roi au sieur Bonval de récolter le varech, pour le brûler et en exploiter les cendres pour le verre.

 

1727 – 1728 attestation d’un système de va et vient actionné par un cheval pour récolter le goémon (treuil à goémon, davied en breton).

 

1739 autorisation du roi de brûler les algues sur tout le littoral.

 

1760 exploitation du goémon aux îles de Glénan pour la fourniture de cendres à la verrerie de Kernével (Lorient).

 

1772 l’arrachage du goémon est autorisé soit avec les mains soit avec un râteau en janvier, février, mars, juillet, août, septembre.

 

1784 installation aux îles de Glénan d’une vingtaine de Normands par une « Compagnie de négociants de Cherbourg, souhaitant développer la petite industrie de la soude destinée aux Manufactures royales de verrerie de Rouen ».

 

1790 découverte des soudes factices obtenues par un procédé chimique (déclin de la production à partir du goémon).

 

1809 Turner découvre les propriétés des carragheenates, le lichen est récolté activement en Irlande et GB.

 

1812 Alain de Kernaflen de Kergos installe un four à Saint-Nicolas, c’est un échec.

 

1812 découverte de l’iode par Bernard Courtois.

 

1813 iode, formé à partir du grec ancien ἰοειδής , iôèïdes (de couleur violette) en raison de la coloration violette, l'élément fut nommé ainsi par Joseph Louis Gay-Lussac dans une publication du 1er octobre 1813.

 

1819 l’action de l’iode est reconnue pour le traitement du goitre.

 

1825 F.B. Tissier installe la première usine de production d’iode en Normandie.

 

1830 F.B. Tissier installe la première usine en Bretagne, au Conquet.

 

1836 installation de fourneaux à la pointe de Mousterlin.

 

1838 phare de Penfret.

 

1843 découverte du « caliche » ou salpêtre au Chili.

 

1853 le statut d’inscrit maritime est obligatoire pour pouvoir récolter le goémon de fond.

 

1870 (vers) le japon et Java commencent la production d’algues.

 

1870 (vers) Pellieux et Mazé-Launay font construire 2 usines à soude sur les îles de Béniguet et Trielen.

 

1872 Fortuné Halna du Fretay installe 5 familles de Landéva sur les îles de Glénan.

 

1874 Halna du Fretay fait construire un four sur l’île du Loch’.

 

1879 convention internationale pour la régularisation de la production de la soude et mise en place d’un régime protectionniste (Chili, Allemagne, USA, GB, France).

 

1880 le four du Loch’ est définitivement abandonné, la cheminée sert d’amer aux marins.

 

1883 Edward Stanford isole l'algine des algues.

 

1890 (vers) début de la récolte méthodique du lichen en Bretagne (Trégastel).

 

1914 Usine Roussel de Kergoff, Loctudy (fin en 1930).

 

1926 – 1928 le ramassage du lichen carragheen se développe.

 

1929 crise mondiale.

 

1930 la production à grande échelle des alginates commence.

 

1934 la loi de convention internationale pour la régulation de production de l’iode est abolie, l’État français accorde des subventions.

 

1937 – 1938 : 2 étés très pluvieux la récolte chute.

 

1950 tournant majeur pour la récolte du goémon, fin des mesures protectionnistes (subventions).

 

1952 fin de la production de l’iode à partir des algues.

 

1971 le skoubidou hydraulique est inventé et équipe les bateaux.

 

 

 

1970 – 1980 le goémon est vendu « vert » aux usines, il n’est plus séché.

 

 

 

1979 – 1989 L’association des îles du Ponant accompagnent la création d’activités économiques insulaires : élevage de poisson en cage, de moules, d’huîtres, d’algues. Jean Baptiste Prat suit ce développement à Ouessant et à Sein.

 

 

 

1981 Des concessions en mer sont attribuées sur le site de Men-Meur au Guilvinec, à M. Prat et au Comité local des pêches du Guilvinec dans le but de proposer une activité complémentaire à la pêche côtière durant l’hiver (élevage de truite, moules, huîtres, algues).

 

 

 

1984 – 1985 Le comité local des pêches crée la COPABIG, Coopérative des algues de Penmarc’h-Bigouden pour accompagner les algoculteurs dans leurs activités

 

 

 

1989 L’exploitation des concessions cesse en raison des difficultés rencontrées : site trop exposé aux tempêtes, matériel d’élevage expérimental fragile et choix d’espèces élevées peu adaptées.

 

 

 

1990 - 1992 Jakez et Marie Dominique Prat créent la société Karrek Hir à Léchiagat (Algues, écloserie, huîtres et moules)

 

 

 

1995 le peigne norvégien commence à ratisser les fonds.

 

1995 le comité local des pêches du Guilvinec porte un projet européen d’algoculture. Sous condition de formation, des concessions à Men-Meur sont attribuées, une dizaine de pêcheurs deviennent algoculteurs dont Scarlette Le Corre.

 

 

 

2013 Concession Inizan (Algolesko).