COMMUNE DE LOCTUDY ETUDE NORMATIVE DES TOPONYMES
KUMUN LOKTUDI STUDIADENN SKOUERIEKAAT AL LEC'HANVIOÙ 2009
Cette réalisation a été cofinancée par l’Union Européenne dans le cadre du programme d’Initiative Communautaire Leader+
Kenarc'hantaouet eo bet al labour-mañ gant Unaniezh Europa e framm ar programm Luskañ Kumuniezhel Leader+Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
TABLE DES MATIÈRES
Remerciements p. 3
Avant-propos p. 4
Auteurs p. 6
Utilisation du livret p. 7
L'orthographe p. 7
Exemple d'utilisation du livret p. 9
Toponymie / Les noms de lieux de Loctudy p. 10
Bibliographie p. 108
Annexe : aides spécifiques à la signalisation p. 110
2Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
LES NOMS DE LIEUX
DE LOCTUDY
REMERCIEMENTS
Nos remerciements s'adressent à toutes les personnes qui nous ont permis de mener à
bien cette étude et notamment :
L'ensemble des habitants de Loctudy qui nous ont épaulé dans nos recherches.
Monsieur René KOUPA, membre du conseil d'administration et responsable de la
Commission Langue et Culture de l'AOCD (Association Ouest Cornouaille Développement,
anciennement AOCP), président-fondateur de STARTIJENN (fédération des associations
culturelles bretonnes du Pays Bigouden) qui a tout de suite compris l'importance de ce projet pilote quant à la sauvegarde du patrimoine toponymique cornouaillais en particulier et quant à son implication dans l'avenir de la langue bretonne en général. Sans sa force de conviction ce projet n'aurait pas vu le jour et bénéficier des fonds européens. Trugarez Reun.
Monsieur Yann FEREC notre interlocuteur au sein de l'AOCD qui nous a aidé à monter
les dossiers et qui suit ce projet de longue haleine.
3Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
AVANT-PROPOS
Cette étude commandée à l'Office de la Langue Bretonne par la Communauté de
Communes du Pays Bigouden Sud porte sur les noms de lieux de Loctudy. Elle a été réalisée dans le cadre d'une étude plus large de tous les noms de lieux de la Communauté. Elle prend en compte les recommandations du groupe d'experts des Nations Unies sur les noms géographiques (GENUNG) pour la normalisation de l'écriture des noms de lieux. Notamment les deux principales, une forme unique pour chaque nom, et respect de la langue de création du toponyme transcrit selon l'orthographe de cette langue. En Bretagne, l'Office de la Langue Bretonne, organisme officiel créé par le Conseil Régional de Bretagne avec le soutien du Ministère de la Culture, est chargé de ce travail de fourmis (recensement des noms, recherches, établissement des formes correctes). Le service Patrimoine Linguistique de l'Office de la Langue Bretonne travaille à la conservation et à la mise en valeur, par sa normalisation, du patrimoine toponymique breton, trop souvent déformé par francisation ou ignorance des règles élémentaires de l'orthographe du breton. L'objectif de la démarche de normalisation est d'attribuer à chaque toponyme une forme et une seule. Bien souvent en effet, en consultant les listes publiées par l'INSEE, les cartes IGN, le cadastre, l'annuaire téléphonique, ainsi que les différents panneaux jalonnant les routes on s'aperçoit très rapidement de la multiplicité de formes attribuées à un même nom de lieu.
Ce foisonnement de variantes orthographiques nuit à la compréhension et à la
localisation des lieux. En 2005, l'Office de la Langue Bretonne a signé une convention de
partenariat avec l'Institut Géographique National (IGN) afin d'intégrer ses toponymes
normalisés dans la base de données de l'IGN en vue de la constitution d'un Référentiel à
Grande Échelle (RGE) sur l'ensemble du territoire.
En l'état actuel de la toponymie bretonne, il n'est pas possible de donner une
orthographe correcte à chaque toponyme sans procéder, au préalable, à une étude scientifique
rigoureuse. C'est ce à quoi nous nous sommes attachés. Nous avons tout d'abord noté les
formes orales des noms de lieux utilisées par les brittophones traditionnels de la commune
(personnes nées ou ayant toujours vécues sur le territoire de la commune et ayant le breton
comme langue maternelle). Nous avons ainsi rencontré 4 informateurs à Loctudy. Dans un
second temps les formes parlées ont été confrontées aux formes écrites (la forme la plus
ancienne retrouvée et lisible datant du milieu du XIe siècle) relevées dans les registres d'état-
civil de la commune, communément appelés BMS (baptême-mariage-sépulture), dans divers
registres de comptes et actes notariaux, sur les différents cadastres disponibles et notamment
le cadastre napoléonien, afin de mieux saisir le sens, l'origine du toponyme. Nous avons
4Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
également consulté les différents ouvrages sur la toponymie bretonne en général et les études
historiques plus locales.
Après analyse, chaque nom de lieu a pu être correctement orthographié par l'Office de la
Langue Bretonne.
En sus d'une orthographe moderne unique, cohérente et plus respectueuse du patrimoine
toponymique nous avons mentionné dans ce livret le sens de chaque toponyme étudié. La
toponymie n'étant pas une science exacte il faut se garder, qui que l'on soit, de prétendre tout
expliquer. Néanmoins nous nous sommes attachés à donner les éléments d'explications qui
nous semblaient les plus probables en l'état actuel des connaissances sur la toponymie et
l'histoire de la Bretagne.
LISTES DES PERSONNES ENREGISTRÉES
OU CONSULTÉES LORS DES ENQUÊTES DE TERRAIN
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Gustave JOURDRAIN
Jacques MARIEL
Pierre AUTTRET
Alan COCHOU
5Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
AUTEURS
Coordonnateurs du projet :
- Philippe JACQ (Directeur de l'Office de la Langue Bretonne)
- Marc COCHARD (Responsable du Service Patrimoine Linguistique)
Enquête de terrain et transcription phonétique :
-
Yannig MADEC
Recherches historiques :
-
-
Herve GUEGUEN
Yannig MADEC
Normalisation orthographique :
-
Thelo MELL
Rédaction des notices étymologiques :
-
Thelo MELL
6Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
UTILISATION DU LIVRET
Les toponymes (ou noms de lieux) ont été classés par ordre alphabétique afin de
faciliter les recherches.
A gauche de la page et en gras apparaît chaque nom de lieu correctement orthographié.
Sous chaque toponyme on trouvera sa prononciation en alphabet phonétique
international suivi entre parenthèses, pour qu'il soit compréhensible de tous, de sa
retranscription par un procédé très simple – et imparfait – basé en partie sur l'orthographe du
français (nous avons souligné la partie sur laquelle se porte l'accentuation en breton).
Juste au dessous figurent les graphies anciennes recueillies.
Plus bas, à la suite des formes anciennes figurent entre parenthèses toutes les variantes
attestées de chaque toponyme (si différentes de la forme correcte) que ce soit sur les cartes
routières, les panneaux indiquant les villages ou encore l'annuaire téléphonique, en usage
actuellement.
Enfin, quand cela est possible, nous donnons des éléments de réponse permettant de
mieux saisir le sens de chaque nom de lieu (Voir feuillet explicatif page 9).
L'orthographe :
Les lettres en breton se prononcent comme en français à quelques exceptions près que voici :
- e se prononce toujours é et n'est jamais muet (sinon on écrit eu).
- g est toujours dur même devant e ou i, ainsi « Kergifinan » se prononce « Kerguifinan», sinon
on écrit j "gibier/jiboez"
- c'h représente un son qu'on ne trouve pas en français et correspond au ch allemand, prononcé
comme un h très aspiré ou au j de l'espagnol.
- gw- se prononce gou- ou gü-. Ex. : Kergwenn se prononce « Kergouènn ».
- ilh se prononce comme ill dans le français « baille », ex. « Meilh ».
- an est un a nasalisé long. Ex. Langozh. On entend le n quand on prononce le mot tout en
gardant le son an- comme dans « mange ».
- ann est un a nasalisé bref. Ex.: Lann dans Kerlann. Même explication que ci-dessus.
- z et zh dont l'étymologie diffèrent, doivent être bien différenciés pour permettre une bonne
prononciation des noms. Le zh est un signe bien pratique qui permet à tous les Bretons d'écrire de la
même façon même s'ils ont des prononciations différentes. A Loctudy un zh sera toujours lu z (alors
qu'on lira h dans le Morbihan). Exemple, le mot Breizh, Bretagne, prononcé Breiz sur la commune et
Breih dans le vannetais. Pour sa part, le z seul est souvent muet quand il n'est pas sous l'accent
tonique. Exemple « Menez » se prononce « Méné » sans z.
7Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
- Le c et le q n'existent pas. On écrit k tout simplement ou g en fin de mot.
- ñ marque la prononciation nasalisée de certaines finales de mot. Ex. : izelañ.
- Entre deux voyelles s est toujours dur sinon on écrit z. Ex. : Plasenn / Place. Le breton n'utilise
donc pas les deux s.
8Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Exemple illustrant la façon de lire et d'utiliser
les informations contenues dans l'étude
Les prononciations retranscrites
en Alphabet Phonétique International
Forme normalisée ou
forme moderne correcte
Kerlagadeg
Transcription phonétique :
[k ̧Rla'ga:d ̧k] [k ̧Rla'gæ:d ̧k] [k ̧Rla'gæd ̧k] [k ̧Rlagad ̧k]
Formes anciennes attestées :
1351 : Kerlagadec
1669 : Kerlagadec
1675 : Lagadec
1815 : Kerlegadec
1833 : Kerlagadec
Formes anciennes attestées
Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kerlagadec)
Variantes orthographiques
attestées actuellement sur la commune
Autres informations sur le sens du toponyme :
Lagadeg est un nom de personne, très répandu en Bretagne, formé sur Lagad, "oeil", et
qui désigne une personne ayant de bons ou de gros yeux. Il est associé à Kêr, "village, lieu
habité" (pour plus de détails voir Ar Gozhkêr). Le toponyme a donc pour sens le village d’un
dénommé Lagadeg.
Informations sur le sens du toponyme
9Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
TOPONYMIE
An Aod Wenn
• Transcription phonétique :
[(awd) b ̧k gw ̧n] [(awt) b ̧g gw ̧n] [(sæbl) b ̧k gw ̧n]
[awt bEk gw ̧n /e'nawt w ̧n] [b ̧g gw ̧n] [e'nawd w ̧n] [e'næw(t) w ̧n]
[eRb ̧k gw ̧n]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Plage des Sables Blancs)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme de sens clair, composé du premier élément An, article défini suivi de Aod,
"plage, rive" mais aussi "hauteur, côte". Il peut s'appliquer à des endroits situés bien loin de la
mer, comme dans le nom de commune Duault (de Du et Aod) par exemple. Ce terme provient
du latin Altus, "haut, élevé", par le vieux-breton Alt, puis le moyen-breton Aut. Le dernier
élément Wenn, est la forme lénifiée de Gwenn, "blanc, blanche". Cette dénomination provient
du nom de la pointe, Beg Gwenn, située à Plobannalec.
An Arvor
• Transcription phonétique :
[e'na:RvôR] [e'na:vôR] [e'naRv ̋R] [e'naRvôR] [ãna(R)vøR] [ãnaRvoR]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Larvor)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom donné au quartier situé au sud de la commune. Toponyme de sens clair qui
représente une région qui fait face à la mer, le littoral. Formé de ar + mor (forme adoucie
après ar), "mer". An Arvor s'oppose à An Argoad, "région qui fait face au bois" formé de ar +
koad, "bois".
10Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
An Dourdi
• Transcription phonétique :
[en'duRdi] [enduRdi] [ãnduRdi]
• Formes anciennes attestées :
1047 : an Duurti
vers 1050 : Duur Ti
1426 : Dourdy (manoir)
1669 : (Le) Dourdy
1669 : Dourdy Isella/Uelaff/Petit
1733 : Dourdy Bras
1815 : Le Dourdy
1833 : Le Dourdi
1833 : Le Dourdi
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Le Dourdy)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme ancien de sens clair. Le premier élément est l'article défini An. Il est ensuite
suivie de Dourdi. Nous avons ici un bel exemple de composé où le second élément précède le
premier. En effet, Dour, signifie "eau" et Ti, "maison". Albert Deshayes nous explique que le
toponyme An Dourdi s'applique à une maison bâtie au bord de l'eau. Ce toponyme est très
ancien et n'a donc rien à voir avec les toponymes commençants par Ti-, comme Ti Koad par
exemple, qui sont eux créés à partir du XVIème siècle.
An Traoñ
• Transcription phonétique :
[entRÆw] [tRÆw]
• Formes anciennes attestées :
1494 : Tnou
1735 : Traon
11Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
1815 : le Traon
1833 : Traon
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Traon ; Traon ; (Route du) Traon)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme composé d'un premier élément An, article défini et qui est bien attesté à
l'oral. Le déterminant est Traoñ, qui signifie "vallée" en toponymie.
Aod Kervilzig
• Transcription phonétique :
[awt k ̧R'vilzik] [owt/sæbl k ̧R'vilzik]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Plage de Kervilzic)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom donné à la plage situé entre Beg Kergall et Beg Kerfede. Le premier élément est
Aod, "plage, rive" mais aussi "hauteur, côte". Il peut s'appliquer à des endroits situés bien loin
de la mer, comme dans le nom de commune Duault (de Du et Aod) par exemple. Ce terme
provient du latin Altus, "haut, élevé", par le vieux-breton Alt, puis le moyen-breton Aut. A
noter qu'une personne interrogée lors de l'enquête de terrain employait le terme Sabl, "sable".
Le deuxième élément est Kervilzig, village qui se trouve à proximité de la plage (pour plus
d'informations voir à cette entrée).
Aod Langoz
• Transcription phonétique :
[awt 'lÆngo:s] [enawd lÆgo:s] [owt/sæbl lÆngos]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
12Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
(Plage de Langoz)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom donné à la plage situé entre Beg Kergall et Beg Langoz. Le premier élément est
Aod, "plage, rive" mais aussi "hauteur, côte". Il peut s'appliquer à des endroits situés bien loin
de la mer, comme dans le nom de commune Duault (de Du et Aod) par exemple. Ce terme
provient du latin Altus, "haut, élevé", par le vieux-breton Alt, puis le moyen-breton Aut. A
noter qu'une personne interrogée lors de l'enquête de terrain employait le terme Sabl, "sable".
Le deuxième élément est Langoz, village qui se trouve à proximité de la plage (pour plus
d'informations voir à cette entrée).
Aod Lodoneg
• Transcription phonétique :
[aw(d)lo'dõn ̧k] [awt lo'dõn ̧k] [sæbl lo'do:n ̧k]
• Formes anciennes attestées :
1693 : Port Gorée
1815 : Laudonnec
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Plage de Lodonnec et Ezer ; Plage de Lodonnec)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom donné à la plage situé entre Beg Kerfede et Beg Pich-pod. Le premier élément est
Aod, "plage, rive" mais aussi "hauteur, côte". Il peut s'appliquer à des endroits situés bien loin
de la mer, comme dans le nom de commune Duault (de Du et Aod) par exemple. Ce terme
provient du latin Altus, "haut, élevé", par le vieux-breton Alt, puis le moyen-breton Aut. A
noter qu'une personne interrogée lors de l'enquête de terrain employait le terme Sabl, "sable".
Le deuxième élément est Lodoneg, village qui se trouve à proximité de la plage (pour plus
d'informations voir à cette entrée).
13Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Ar C'hal
• Transcription phonétique :
[eR'hæ:l] [eRhæ:l] [eRhæl]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Débarcadère ; (départ pour) Les Glénan ; La Cale ; La Cale (débarcadère))
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément de ce toponyme est l'article défini Ar. C'hal, est la forme mutée de
Kal, "cale". Cette cale servait autrefois à aller à Enez-Tudi, aujourd'hui elle sert d'embarcadère
pour embarquer direction Les Glénan.
Ar C'hoedigoù
• Transcription phonétique :
[eR'hwadigu] [eRhw ̧'digu] [kw ̧'digu]
• Formes anciennes attestées :
1642 : Coedigou
1669 : Coadigou
1669 : Coetdigou
1719 : Coatdigou
1733 : Coatdigou
1733 : Coedigou
1815 : le Coadigou
1833 : Coadigou
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Coadigou)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme formé de l'article défini Ar, suivi de C'hoed, forme mutée de Koed. Koed est
la forme locale de Koad "bois". Il est ensuite suivi du suffixe -igoù, forme diminutive (-ig) et
plurielle (-où). Littéralement "les petits bois". L'article défini Ar est bien attesté à l'oral.
14Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Ar C'hroezioù
• Transcription phonétique :
[eR'hRocu] [eR'hRwazju] [eR'hRw ̧cu]
• Formes anciennes attestées :
1494 : Le Croesou
1640 : Croesou
1694 : Croiziou
1833 : Croiziou
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Chapelle du Croaziou ; Croaziou (Chapelle) ; Le Croaziou)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément est Ar, article défini qui provoque la mutation K>C'H de Kroezioù.
Ce deuxième élément Kroezioù, signifie"croix". Kroez est la forme locale de Kroaz, "croix au
singulier". Le suffixe -ioù marque le pluriel. Il est bon de noter qu'en Pays Bigouden comme
dans le Leon d'ailleurs le groupe de lettres -zi- est proconcé -ch-. Kroaz a pour sens "croix",
mais également "croisement". C'est un emprunt du latin crux qui donne croes en vieux et
moyen breton, croes en gallois et crois en cornique. Ce mot a pris le sens de croisement du
fait qu'autrefois se dressait généralement une croix à la croisée de deux chemins. Pour
Bernard Tangi, "Les toponymes en Kroaz peuvent aider au repérage des anciennes voies ; ils
sont souvent situés sur ces grands chemins". Ce toponyme va donner son nom à la chapelle
qui s'y trouve. On peut donc supposer qu'il existait plusieurs croix à cette endroit. Il n'en
subsiste qu'une aujourd'hui.
Ar Forest
• Transcription phonétique :
[eR'foR ̧st] [eRfo'R ̧stu] [eRfoR ̧] [kaR'fô:(R/X)]
• Formes anciennes attestées :
1401 : La Forest
1426 : La Forest (manoir)
1669 : La Forest
15Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
1669 : La Forest (moulin)
1783 : La Forêt
1783 : La Forêt (Métairie)
1783 : La Forest
1815 : la Forest
1833 : La Forêt
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
( La Forêt)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme d'origine française. Forest, "forêt" est un emprunt au vieux-français. Un
manoir imposant s'y trouve.
Ar Forest Vihan
• Transcription phonétique :
[eR'foR ̧st 'vijen] [eRfo'R ̧stu 'vijen] [eRfoR ̧ 'vijen] [mænER kaR'fô:(R/h)]
• Formes anciennes attestées :
1783 : La Forêt (Métairie) ?
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Petite Forêt ; La Petite Forêt ; (Rue du Cdt Carfort) ; La Petite Forêt)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément est l'article défini Ar suivi de Forest, "forêt" emprunt au vieux-
français Forest. Le dernier élément est la forme lénifié de Bihan, "petit", pour distinguer ce
toponyme de Ar Forest et de Penkêr ar Forest.
Ar Gozhkêr
• Transcription phonétique :
[eR'go:sk ̧R] [eR'gosk ̧R]
16Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Formes anciennes attestées :
1494 : Cozguervily
1558 : Coskervyly
1694 : Cosquervily
1783 : Le Cosquer
1815 : le Cosquer
1833 : Le Cosquer
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Cosquer (Le) ; le Cosquer (camping))
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme de sens limpide. Le premier élement est l'article défini Ar. Il est ensuite suivi
de Gozh, forme lénifiée de Kozh, "vieux, ancien". Selon Albert Deshayes, le toponyme Ar
Gozhkêr siginifie "ancien lieu habité que les immigrants bretons auraient trouvé en ruines à
leur installation en Armorique." Les Gozhkêr donc désignent généralement des villages très
anciens. Kêr, terme très répandu en toponymie signifie aujourd'hui "maison" mais aussi
regroupement de maisons et ville (Kêr Vrest, Kêr Landerne). Au départ il avait le sens de
maison solide et bien défendue, proche du château en fait (le sens qu'il a d'ailleurs gardé en
gallois), par la suite ce nom a été attribué à toute maison construite en pierre, et aujourd'hui
pour tout endroit habité. On peut noter que les premières formes anciennes terminent par vily.
C'est en fait la forme lénifiée de Bili, nom d'homme qui provient de la racine celtique bhel,
"briller".
Ar Porzh Vihan
• Transcription phonétique :
[eRpô:Rs 'vijen]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
((Rue du) Petit Port ; Le Petit Port)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément est l'article défini Ar. Le deuxième élément est Porzh, qui a le sens
de "port, crique, anse", il est suivi de la forme lénifiée de Bihan, "petit". Ar Porzh Vihan est la
partie est du port de pêche d'aujourd'hui et la plus ancienne.
17Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Ar Ribotoù
• Transcription phonétique :
[Ri'bo.tu] [Ri'bo:tu]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
((Résidence) Ar Riboutou ; Ribotou)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme situé dans le quartier d'An Arvor, sans doute constitué de Ar, article défini, et
de la forme plurielle (-où) de Ribot, "baratte".
Ar Suler
• Transcription phonétique :
['sy:lER (vRæs/'vijen)] [eR'zy:leR] [eR'zyleR] [mõndaRzyl ̧R]
• Formes anciennes attestées :
1426 : Suler
1478 : Sulaer
1640 : Suller
1669 : le Sulel(l)
1669 : le Suler
1669 : Suleler
1675 : Sulell
1783 : +Suler Bihan
1783 : Le Sul(l)er
1815 : Le Suler
1833 : Le Suler
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Suler (Le) ; (Suler Vraz) ; Suler)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom composé de l'article défini Ar et de Suler, variante de Solier qui découle d'un
emprunt du moyen-breton au vieux français solier, "étage, logement, plafond". Solier a
aujourd'hui le sens de "grenier".
18Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Ar Suler Vras
• Transcription phonétique :
['sy:leR vRæs] [eR'zyleR vRæs]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Suler Vraz)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément de ce toponyme est Ar Suler, qui désigne un "étage, logement,
plafond" (voire à l'entrée Ar Suler pour plus de renseignements). Le deuxième est Vras, forme
lénifié de Bras, "grand", qui permet de distinguer ce lieu-dit de Ar Suler auquel il se rapporte.
Ar Veilh Vras
• Transcription phonétique :
[eRv ̧jl vRæs]
• Formes anciennes attestées :
1669 : Grand Moulin de Kerazan ?
1833 : Le Grand Moulin
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
( Hent ar Meilliou ? ; Grand Moulin)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Ce toponyme est de sens clair. Il est formé en premier lieu par l'article défini Ar. Le
deuxième élément est la forme mutée de Meilh, forme locale de "moulin", il est ensuite suivi
de vras, "grand", qui est la forme mutée de Bras. Cette dernière mention sert à diffencier ce
moulin de Ar Veilh Vihan, faisant tous les deux parties du même domaine.
19Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Beg an Arvor
• Transcription phonétique :
[b ̧g e'na:vôR] [b ̧g e'naRv ̋R]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Pointe de Larvor)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément est Beg, "pointe" suivi du toponyme An Arvor. Voir à cette entrée
pour plus de détails.
Beg Kergall
• Transcription phonétique :
[bE:k k ̧Rgal] [bEk k ̧Rgal] [b ̧k k ̧Rgal]
• Formes anciennes attestées :
1693 : Pointe Kerengal
1815 : Pointe de Keringal
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Pointe de Kerangall ; Pointe de Kergall)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément est Beg, "pointe" suivi du toponyme Kergall. Voir à cette entrée
pour plus de détails.
20Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Beg Kervilzig
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Pointe de Kervilzic)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément est Beg, "pointe" suivi du toponyme Kervilzig. Voir à cette entrée
pour plus de détails.
Beg Langoz
• Transcription phonétique :
[bE:k lÆgo:s] [b ̧g 'lÆngo:s] [b ̧g lÆgo:s] [b ̧g lÆngos]
• Formes anciennes attestées :
1815 :Pen-an-Douar /Plac an Darou ?
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
((Rue du Phare) ; Pointe du Phare de Langoz)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément est Beg, "pointe" suivi du toponyme Langoz. Voir à cette entrée
pour plus de détails.
Beg Menez
• Transcription phonétique :
[b ̧g 'mE.nE] [b ̧g 'mE:n ̧]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Beg Menez ; Bec Menez ; Beg Ménez)
21Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément Beg signifie "pointe, extrémité, bout". Il correspond au gaulois
beccos mais n'a pas d'équivalent en gallois. Il est associé au deuxième élément Menez,
"colline" et désigne par extension, une zone aride ou de lande, située plutôt sur une hauteur,
nul besoin d'être très élevée pour autant. Le terme est très fréquent en toponymie bretonne,
seul ou en composition. Il faut sans doute considérer le premier élément du toponyme Beg
comme faisant partie de la toponymie nautiqe. En effet, ce village se trouve au bord de la mer,
et de plus, une pointe s'appelle également Beg Menez. Dans ce cas, Beg désigne, en
toponymie nautique, une pointe littorale de taille variable, de la simple tête de roche au cap.
Beg Pich-pod
Transcription phonétique :
[(b ̧k) sïtwæl] [pic put /(bEk sÆn'twæl)] [picput] [sÆntoal]
Formes anciennes attestées :
1815 : Pointe et Corps de Garde de Saint Poel
Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Pich Poud ; Pointe St Oual ; Pointe de Saint-Oual)
Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom donné à la pointe située au sud de Lodoneg. Le premier élément est Beg, "pointe,
bout, extrémité" suivi de Pich-pod. Ti Pich-pod semblait être le nom qu'était donné au corps
de Garde situé sur cette pointe. Dans la "Toponymie Nautique de la Côte Sud du Finistère" il
est traduit la mention Pich-pod par "Verge-au-pot". Pich signifie "phallus", et également "nul"
dans sons sens figuré et pod, "pot". Peut-être était-ce le surnom d'une personne ?
Bremoger
• Transcription phonétique :
[bRE'mo:geR] [bRE'mo:g ̧R] [bRo'mo:geR] [bRo'mo:g ̧R]
22Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Formes anciennes attestées :
1426 : Bremoguer
1478 : Brechmoguer
1494 : Brechmogaer
1833 : Bremoguer
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Bremoguer ; Brémoguer)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Ce toponyme est constitué d'un premier élément Bre, qui cache en fait le terme Brec'h,
"colline, élévation" comme on peut le constater avec les formes anciennes de 1478 et de 1494.
Brec'h a disparu du breton moderne et se montre en toponymie sous une forme réduite : Bre-.
Brec'h correspond au gaulois Briga et au gallois Braich et a pour synonyme Brenn. Le
deuxième élément est Moger, "mur, muraille". Celui-ci découle du latin Maceria, "murs de
pierres sèches, ruines" et correspond au gallois Magwyr, présent sous la forme Macoer en
vieux-breton. En toponymie, la présence de ce terme fait souvent référence à des ruines de
l'époque gauloise ou gallo-romaine, voire postérieures.
Briemen
• Transcription phonétique :
[bRE'jE.m ̧n] [bRi'jE:men] [bRi'jE:m ̧n/bRi'jE:men] [bRi'jEm ̧n]
• Formes anciennes attestées :
1669 : Bequemen
1669 : Breiemen
1669 : Briémen
1676 : Breiemen (château)
1694 : Brechemen
1733 : Briémen
1815 : Briemen
1833 : Briémen
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Briemen ; Briémen)
23Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément de ce toponyme est Bri. Pour Albert Deshayes, Bri cacherait en fait
le terme Brec'h, "colline, hauteur" en se référant à la forme ancienne de 1694. On pourraît
également penser à Brec'h , "bras de mer" vue la localisation géogaphique du lieu. Le
deuxième élément est sans doute Maen, "pierre". Il est intéressant de noter que dans "l'Index
Alphabétique Général de la Toponymie Nautique des Côtes de Basse-Bretagne" il est dit :
"men brienn désigne soit une roche voisine de terre et ne couvrant jamais, soit une pierre sur
la falaise." Le premier élément serait donc Brienn, "rivage, berge", ce qui en regardant les
prononciations paraît fort possible et ne joue pas en faveur de l'hypothèse Brec'h, "colline".
Chapel ar C'hroezioù
• Transcription phonétique :
['cæpEl eR'hRw ̧cu] ['cæpel eR'hRwazju] ['cæpel eR'hRw ̧cu]
[cæpEl intRõn 'vaRjæ eR'hRocu] [mõndaRhRwEÂu] [paRdõnaRhRwEÂu]
• Formes anciennes attestées :
1494 : Le Croesou
1694 : Croiziou
1815 : ND du Croaziou
1833 : Chapelle du Croiziou
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Croaziou ; Chapelle du Croaziou)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément est chapel, "chapelle". Cette chapelle prend donc ensuite le nom du
village où elle se trouve, Ar C'hroezioù. Pour voir le sens de ce dernier, voir à l'entrée Ar
C'hroezioù. Cette chapelle est dédiée à Intron-Varia, "la Vierge-Marie", si l'on en croit la
pronociation recueillie sur le terrain tout comme d'ailleurs Chapel ar Porzh Vihan.
24Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Chapel ar Porzh Vihan
• Transcription phonétique :
['cæ.pel intRõn 'vaRjæ eRpô:Rs 'vijen]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
((Rue du Petit Port) ; (Rue du Port) ; Chapelle du Petit Port)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Cette chapelle se trouve entre le port et l'église. Le premier élément est Chapel,
"chapelle". Pour le sens de Ar Porzh Vihan, voir à cette entrée. Comme Chapel ar C'hroezioù,
cette chapelle ést dédiée à Intron-Varia, "la Vierge-Marie".
Chapel Penc'hador
• Transcription phonétique :
['cæpEl p ̧ne'ha:dôR] ['cæpel p ̧n'hædôR]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Chapelle de Penhador)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément est chapel, "chapelle". Elle prend ensuite le nom du village où elle
se trouve, Penc'hador. Pour voir le sens de ce dernier, voir à l'entrée Penc'hador.
Chapel Sant Kido
• Transcription phonétique :
['cæpEl sÆt'ki:do] ['cæpEl sïnt'ki:do] ['cæpel sÆ'ki:do] ['cæpel sÆt'ki:do]
• Formes anciennes attestées :
1657 : Treguideau
25Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
1736 : Treguido
1833 : Chapelle St Guido
1833 : Saint-Guido
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Saint Guido ; Chapelle St Guildo ; Chapelle (Tréguido) ; Chapelle de Treguido)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément est Chapel, "chapelle", suivi par Sant, "saint". Cette chapelle est
dédiée à Sant Kido, obscur saint venu d'outre-Manche selon la Tradition. Il entre en
composition dans d'autres noms de lieu des environs, comme à Plouhinec, à Plovan ou encore
Tréogat ainsi que dans le toponyme où se situe la chapelle : Tregido.
Chapel Sant Tual
• Transcription phonétique :
['cæpEl sÆn'twel] ['cæpEl sÆn'tyæl] ['cæpel sÆn'twæl] ['cæpel sïtwæl] [sÆntoal]
• Formes anciennes attestées :
1815 : Saint Toal
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Chapelle Saint.Conval et Saint.Tugdual ; Chapelle (Lodonnec) ; Chapelle + Venelle de
St Oual (Tual) ; Chapelle Saint-Oual)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Cette chapelle, chapel en breton, se situe à Lodoneg. Elle est sans doute dédiée à Saint
Tual. Tual est une variante du nom Tudal, du nom vieux breton Tutuual attesté en 833 dans le
Cartulaire de Redon, puis Tuduual en 851 et formé avec uual, "valeureux".
26Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Enez C'haro
• Transcription phonétique :
[(E:nEs) 'gæRo] [e'nE:nEs 'sæ:ow] [en'E:nEs 'ga:Ro] [en'E:n ̧s 'gæ:Ro]
• Formes anciennes attestées :
1684 : Isle Garo
1833 : Ile Garo
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Ile Garo ; Ile Garo (Privé))
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément est de sens clair. Enez signifie "île" et découle du vieux-breton
Enes, Enis, comparable au gallois Ynys, au cornique Enys et à l'irlandais Inis.
Le sens du deuxième élément par contre est controversé : pour Albert Deshayes, il
proviendrait de Garv, au sens de "rude, sévère", et dans la "Toponymie Nautique de Basse
Bretagne" par contre il y est mentionné que le deuxième élément serait Karv, "cerf". Nous
pencherions plutôt pour la deuxième hypothèse. En effet, il est fréquent de rencontrer des
noms d'animaux en toponymie nautique, comme par exemple rien qu'en Loktudi dans Penn ar
C'hi (Ki, "chien"), Platur al Leue (Leue, "veau"), Porzh ar C'hazh, (Kazh, "chat")... La forme
C'haro est donc la forme lénifiée après Enez de Karv, "cerf".
Enez Kefen
• Transcription phonétique :
['E:nEs 'kE:f ̧n] [e'nE:nEs 'kEf ̧n] [e'nE:n ̧s kEf ̧n] [enE'nE:z ̧n 'kE.f ̧n]
• Formes anciennes attestées :
1693 : Petite Ile
1833 : Ile Queffen
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Ile Queffen)
27Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément de ce toponyme est Enez, qui signifie "île, lieu isolé" (y compris
dans les terres)". Le terme est identique au gallois Ynys et au cornique Enys. Pour le deuxième
élément voir à l'entrée Kefen.
Ezer
• Transcription phonétique :
['E.zeR] ['E.zeR (tRÆw/laj)] ['E:zeR] ['E:z ̧R]
• Formes anciennes attestées :
1426 : Kerhessere
1536 : Ezer
1669 : Eser
1669 : Esser
1669 : Essern
1669 : Issern
1694 : Dezere
1733 : Ezer
1733 : Ezert
1752 : Nezer
1783 : Aizer
1783 : Ezer
1783 : Haizart
1815 : Ezer
1833 : Ezer
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme de sens obscur. Albert Deshayes propose l'hypothèse d'un éventuel Ezer,
nom d'homme peut-être expliqué par un ancien *Etorix formé avec *Rix, "roi". L'évolution
aurait été *Edor, *Eder, puis Ezer par lénition intervocalique. Pourtant la forme ancienne de
1426 réfute cette hypothèse. Cette forme montre que le Kêr (pour la définition de Kêr voir à
Ar Gozhkêr) a disparu, ce qui arrive parfois pour ne laisser souvent qu'un nom d'homme écrit
sous la forme Hessere. Mais lequel ? A noter qu'une personne-ressource mentionnait Ezer al
Lae (d'en haut) et Ezer an Traoñ (d'en bas)
28Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Feunteun ar Suler
• Transcription phonétique :
['fenten eR'zy:leR] ['fenten eR'zyleR]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Suler Ty Feunteun ; Impasse de la Fontaine)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme constitué d'un premier élément Feunteun qui veut dire "fontaine", parfois
"source", du latin Fontana de même sens. D'ailleurs une fontaine y est toujours présente. Le
deuxième élément est Ar Suler, qui désigne un "étage, logement, plafond" (voir à cette entrée
pour plus d'explications). A noter que dans la "Nomenclature des Ecarts, Hameaux et Lieux-
dits" édité par l'INSEE en 1982, on y trouve la mention Ty, qui désigne une maison mais qui
n'est pas mentionné à l'oral (voir à l'entrée Ti Loc'h Kergall pour plus d'informations sur cet
élément).
Glevian
• Transcription phonétique :
[(eR)gle'vijen] [gle'vijen] [glœ'vEjen]
• Formes anciennes attestées :
1350 : Gleuian
1642 : Glevian
1669 : Glévian
1669 : Kerglévia
1694 : Kerlevian
1783 : Cloetvian
1783 : Glévian
1783 : Glévien
1783 : Glevihan
1815 : Glebien
1833 : Glébian
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Glévian ; Glevian ; Istrevet Gleut Vian)
29Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Selon A. Deshayes, ce toponyme proviendrait du nom d'homme Glevian, qu'il envisage
formé de l'ancien Gleu, "brave, hardi" et correspondant au nom Gleuuian attesté dans la
seconde moitié du XIe siècle. Il est intéréssant de regarder les formes anciennes, car ce
toponyme à beaucoup évoluer au fil des siècles, et l'on peut noter que sons sens n'était
apparemment plus compris dés 1783. Une autre hypothèse est apparue, sûrement grâce à la
forme ancienne de 1783, Cloetvian : certains pensent qu'on y trouve le mot Kleud, "barrière"
et Vihan, forme lénifiée de Bihan "petit". Cette hypothèse nous laisse perplèxe.
Hent Kroez
• Transcription phonétique :
[en'h ̧nkRwEs] [h ̧nkRw ̧s] [h ̧nt kRwæs] [h ̧nt kRw ̧s]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Hent Croas ; Hent-Croas ; Hent Croaz)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément est Hent, "chemin". Il est issu du vieux breton hent et correspond au
cornique hens. Le deuxième élément est Kroez, forme locale de Kroaz, "croix". Hent Kroez, a
pour sens carrefour, croisée des chemins et on l'on trouve la plus part du temps sous la forme
de Kroaz-hent.
Hent Ti Tad-kozh
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
((Chemin de) Ty Tad Coz)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément est Hent, "chemin" suivi de Ti, "maison". Le dernier élément, Tad-
kozh, signifie "grand-père". Ce toponyme est sans doute de création récente.
30Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Iliz Sant Tudi
• Transcription phonétique :
[ilis sÆn'ty:di] [sÆn'ty:di]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Eglise de Loctudy)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier terme de ce nom est Iliz qui veut dire "église". Il précède Sant, "saint". Cette
église est dédiée au saint patron Tudi. Pour plus d'informations au sujet de Tudi, voir à l'entrée
Loktudi.
Istreved ar Baranez
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Istrevet ar Baranez ; Istrevet-ar-Baranez)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le terme Istreved ou Estreved désigne une "ruelle" et, par extension une "rue". Ce terme
est plus connu ailleurs sous la forme Straed. La variante Estreved est en effet assez localisée.
On la rencontre notamment en Cornouaille, et en particulier dans sa partie méridionale et sur
son littoral. On la retrouve ainsi en toponymie à Loctudy, Briec, Plomodiern, Crozon,
Plouhinec, Plovan, Ploneour-Lanvern. Il est suivi de Ar, article défini et d'un terme que nous
n'avons identifié. Il semble s'agir d'un mot féminin, marquée par la finale -ez et dont l'initiale
serait donc mutée. On supposerait un masculin Paran ? Peut-être à lier à Par, Parenn, utilisé
dans le Cap-Sizun pour désigner "un champ non clos" ou une "parcelle dans un terrain" ?
Malheureusement, compte-tenu des éléments en notre possession, rien n'est assuré pour ce
dernier composant.
31Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Istreved ar Groez
• Transcription phonétique :
[is'tREvet eRgRwEs (ba'Ræ:dos)]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Istreved ar Croas ; Istreved ar Groas)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément Istreved est une variante de Estreved, qui désigne une "ruelle" et,
par extension une "rue". Ce terme est plus connu ailleurs sous la forme Straed. Estreved est en
effet assez localisé. En Cornouaille, il apparaît dans ses marges occidentales et méridionales,
plutôt sur le littoral (Crozon, Plomodiern, Briec... Loctudy, Penmarc'h, Plouhinec, Plovan,
Ploneour-Lanvern). La prononciation avec un i- à l'initiale par endroit, au lieu de -e ailleurs, a
fait dire à certains que le mot provenait de l'association du préfixe is-, "sous, en dessous" et de
Straed, "rue". Il existe pourtant un terme vieux-français Estreit, "lieu étroit et serré", attesté au
XIIe siècle, qui pourrait laisser penser qu'il s'agit d'un emprunt direct. Quoiqu'il en soit, il
découle comme Straed de la même origine latine Strata. Le deuxième élément est l'article Ar
suivi de Kroez, "Croix", est la forme locale de Kroaz. Ce toponyme est situé au village de
Kerhervant.
Istreved Kerilan
• Transcription phonétique :
[is'tREvet k ̧'Ri:len]
• Formes anciennes attestées :
1833 : Kerilan
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Istreved Kerillan)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Istreved est la forme locale de Estreved, "chemin". Pour voir son explication complète
voir à l'entrée Istreved ar Groaz. Le deuxième élément est Kerilan, un village de Loktudi.
Pour sa signification, voir à l'entrée Kerilan. Istreved Kerilan mène au village de Kerilan.
32Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Kal an Treizher
• Transcription phonétique :
[en'tR ̧jzeR]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Bac ; Cale du Passeur)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Ce toponyme est l'endroit où l'on prend le bac pour aller de Loctudy à Sant-Tudi. Le
premier élément est Kal, "cale" suivi de An Treizher, "le passeur".
Kal ar Voused
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Cale ; Kal ar Voused)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom donné à la cale située à Beg Penn ar Veur. Cette cale était utilisée par l'école des
Mousses d'An Dourdi. Le premier élément est Kal, "cale" et le deuxième élément est Moused,
"mousses, apprentis".
Kanol an Traoñ
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kanol an Traon)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom donné au chenal d'échouage entre deux plateaux de roches. Ce toponyme est
formé de Kanol, "chenal, passe", il est suivi par l'élément An, article défini et enfin de Traoñ,
"bas". Littéralement "Chenal d'en Bas".
33Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Kanol ar Pont
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom donné à la partie nord-ouest du passage entre Enez C'haro et la terre. Ce toponyme
est formée de Kanol, "chenal, passe", suivi de An, article défini. Le troisième élément est
Pont, de même sens qu'en francais.
Kanol ar Veilh Vras
• Transcription phonétique :
[kanEl]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Chenal du Grand Moulin)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Ce toponyme est le nom donné au chenal d'accès pour rejoindre Ar Veilh Vras. Le
premier élément est Kanol, "chenal, passe". Pour le reste voir à l'entrée Ar Veilh Vras.
Kanol Mein Du
• Transcription phonétique :
[kanEl]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kanol Men Du)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom donné au passage le long de la terre de Loctudy à Lesconil. Ce toponyme est
formée de Kanol, "chenal, passe", suivi de Maen, "pierre, rocher" et de Du, "noir". Maen Du
est le nom donné à un rocher, proche de Karreg Hir.
34Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Kastell Korn
• Transcription phonétique :
[kastEl kô:Rn] [kast ̧l kô:Rn]
• Formes anciennes attestées :
1669 : Castelcorn
1671 : Castel Corn
1815 : Castelcorn
1833 : Castel Corn
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Castel Corn)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Ce toponyme est de sens limpide. Le premier élément est Kastell, "château", du latin
Castellum, c'est-à-dire lieu de défense poste militaire mais aussi parfois en toponymie
ensemble rocheux souvent ruiniformes, poste de garde gallo-romain escarpé, promontoire
servant de fortification, motte féodale... Le deuxième élément est Korn, "coin". Littéralement
"le château du coin".
Kêr Anna
• Transcription phonétique :
[k ̧'Ranæ]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Keranna ; Ker Anna)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom qui se compose de Kêr, "lieu habité, village" (Voir Ar Gozhkêr pour plus
d'informations sur ce terme). Il est suivi du prénom breton Anna, dont l'équivalent français est
Anne. Ce toponyme ne paraît pas très ancien. Peut-être désignait-il une simple villa à
l'origine, comme cela est souvent le cas pour les noms de ce type...
35Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Kefen
• Transcription phonétique :
['kE.f ̧n] ['kE:f ̧n] ['kEf ̧n]
• Formes anciennes attestées :
1426 : Kezfen
1478 : Quefguen
1478 : Quezfen
1494 : Quezguen
1669 : Quef(f)en
1669 : Queffenec
1669 : Queffenen
1669 : Queven
1783 : Queffen
1783 : Queven
1815 : Que??o
1833 : Queffen
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Queffen ; Quéffen ; (Route de) Queffen)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme de sens obscur. Il pourrait être rapprocher du nom de la commune de
Quéven, Kewenn en breton, près de Lorient. Il serait alors, au vue des formes anciennes
composé d'un premier élément Quez, au sens de "refuge, retraite, domicile" suivi de l'élément
Gwenn, "blanc, sacré, pur". Job Jaffré, dans son livre "les Secrets et Mystères de nos Kêr,
Tome 2" présente le toponyme de Quéven comme une "Casa-Blanca".
Kemeur
• Transcription phonétique :
[kE'mœ:R] [kEmœ:R] [kEm ̋:R]
• Formes anciennes attestées :
1669 : Quémeur
1669 : Quemeur
1815 : Quemeur
1833 : Quémeur
36Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Quemeur ; Quémeur)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme qui doit être problablement à décomposer en Ke-Meur. Le premier élément
est sans doute Kae, "haie de clôture". Kae procède du vieux-breton cai, "retranchement,
rempart" par le moyen breton quae. Il correspont au gallois cae, "haie". Le deuxième élément
est Meur, qui signifie "grand, important".
Kerabel
• Transcription phonétique :
[k ̧'Ræ:bel] [k ̧'Ræ:b ̧l] [k ̧'Ræ:v ̧l] [k ̧R'æ:vel]
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom qui se compose de Kêr, "village, lieu habité", (pour plus d'informations voir à
l'entrée Ar Gozhkêr). Le déterminant quant à lui est plus délicat, fautes de formes anciennes.
On pourraît penser à Avel, "vent" au-vue de deux prononciations recueillies, mais on peut se
demander si ce n'est pas plutôt le nom latin Abel, "fils" provenant du nom biblique Hebel.
Pourtant ce toponyme n'a pas l'air ancien tout comme les Keravel formés avec avel "vent",
mais fautes de preuves et au vue de sa situation géographique nous garderons la forme
Kerabel pour la normalisation.
Kerambour
• Transcription phonétique :
[k ̧RbuR]
• Formes anciennes attestées :
1478 : Keranbourre
1669 : Kerambour
1669 : Keranbour
1669 : Kerbourg
1694 : Keranboure
37Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
1733 : Keranbourg
1783 : Kerabour
1783 : Kreambourg
1815 : Kerabour
1833 : Kerambourg
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kerbourg/Kerambour ; Kerambourg)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme composé de Kêr, "village, lieu habité" (pour plus d'informations voir à
l'entrée Ar Gozhkêr) et de Ambour, qui pour Albert Deshayes est un nom d'homme
correspondant au vieux-breton borr, "corpulent" souvent francisé en Le Bour. Notons
également qu'Albert Deshayes remarque un Kerbourg en Loktudi. Pour notre part nous
n'avons pas retrouvé de trace de celui-ci. Serait-ce une mauvaise graphie de Kerambour ?
Kerandoured
• Transcription phonétique :
[k ̧R'nduRet] [k ̧Ren'duRet]
• Formes anciennes attestées :
1478 : Kerandoulec
1494 : Kerandoullec
1538 : Kerandroulec
1636 : Kerandourec
1669 : + Penquer (Kerandouret)
1669 : Kerandouret
1769 : Kerandouric
1833 : Kerandouret
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Keraudouret ; Kerandouret)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme formé de Kêr, "village, lieu habité" (pour des informations détailllées, voir à
l'entrée Ar Gozhkêr) suivi de Doured. Pour Albert Deshayes, Doured se rapporterait au vieux-
breton Dolec, "cher, chéri". L'on peut noter qu'il y a sûrement eû une confusion par
38Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
dissimilation, ce qui a rendu Doureg, puis Douret. Une autre hypothèse se présente à nous liée
à la topographie du lieu : Dour-red, pourrait représenté un cours d'eau en décomposant le mot
: Dour, "eau" et Red", "courant". De plus, An Dour Red est le nom d'un cour d'eau délimitant
les communes de Penmarc'h et du Guilvinec.
Kerandro
• Transcription phonétique :
[eRv ̧jl a:jl] [eRv ̧jl ajl/(k ̧RendRo)] [kEREndRo] [v ̧jl ajl/(k ̧R'ndRo)]
• Formes anciennes attestées :
1669 : Kerandrau
1733 : Moulin de Kervereguin/Kervereguen ?
1833 : Vieux Moulin de Kervéréguen ?
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kerundro)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme composé de Kêr, "village, lieu habité" (pour plus d'informations voir à
l'entrée Ar Gozhkêr) et du déterminant Andro, nom de famille très répandu en Pays Bigouden.
Andro est à rapprocher du nom moderne Andrew, tramsmis par le latin Andreas au sens de
"viril".
Kerankou
• Formes anciennes attestées :
1815 : Kerangou
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme aujourd'hui disparu. D'après la Carte de Cassini, il semble que ce village
était situé entre Kerbernez et Kernizan. Ce toponyme est constitué de Kêr, "Village, lieu
habité" (pour plus d'informations regarder à Ar Gozhkêr) et semble-t-il Ankou, nom par lequel
on désignait le personnage de la Mort ! Ankou est issu du vieux breton ancou par le moyen
39Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
breton ancaou et correspond au gallois angau "mort". Ceci n'est que supposition fautes
d'éléments.
Kerazan
• Transcription phonétique :
[k ̧'RÆd] [k ̧'RÆn] [k ̧'RÆnd] [k ̧'Ræzen]
• Formes anciennes attestées :
1426 : Kerasan
1426 : Kerazan (manoir)
1669 : Kerazan
1733 : + Métairie de Kerazan
1783 : + Moulin de Kerazan (Grand/Petit)
1783 : Keran
1783 : Kerazan
1833 : Kerazan
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Ce nom est formé de Kêr, "village, lieu habité" (Voir Ar Gozhkêr pour la définition
détaillée de ce terme) et sans doute du nom d'homme Azan, qui selon Albert Deshayes
correspond à l'ancien nom attesté dans le Cartulaire de Redon dés 833-834 sous les graphies
Agdan, Agdant, Agan. Ce dernier serait formé du préfixe ad- et de Gan, "fait de naître". Le -z
intervocalique tend à ne plus être prononcé à l'oral. On retrouve des toponymes identiques sur
les communes de Cléden-Cap-Sizun, Plouguerneau, Lannilis et Plonéour-Lanvern entre
autres.
Kerbernez
• Transcription phonétique :
[k ̧R'b ̧Rn ̧s]
• Formes anciennes attestées :
1426 : Kerperennes
1478 : Kerperennes
1669 : Kerbernez
40Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
1694 : Kerber(en)nes
1733 : Kerbernes
1733 : Querbernes
1815 : Kerbernes
1833 : Kerbernez
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kerbernes)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom de lieu composé de Kêr, "village, lieu habité" (Voir Ar Gozhkêr pour plus
d'informations sur ce terme) et suivi non pas du prénom Bernez (dont la forme équivalente
française est Bernard) mais du déterminant Perenez, nom d'homme devenu patronyme. Il
apparaît ici dans sa forme lénifiée après Kêr et réduite à deux syllabes avec déplacement de
l'accentuation. Noté Pirinis en 842 dans le Cartulaire de Redon, l'origine de cet anthroponyme
diverge selon les linguistes. Pour certains, il est issu du latin Perennis, "durable, éternel",
tandis que d'autres y voient l'association d'une racine Per- (Comme dans le nom Periou) et de
Inis, "île".
Kerdouen
• Transcription phonétique :
[k ̧R'dw»n] [k ̧R'dwïn] [k ̧Rn'dw»:n]
• Formes anciennes attestées :
1694 : Kerandouen
1694 : Kerandouin
1783 : Keradoine
1783 : Keradouen
1833 : Keraudouin
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kerdoen ; Kerandouin)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme composé de Kêr, "village, lieu habité" (pour plus d'informations voir à
l'entrée Ar Gozhkêr) et du déterminant Douen. A première vue l'on pourrait penser au terme
An Doenn, "le toit", pourtant les formes anciennes réfutent cette hypothèse. Pour Albert
41Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Deshayes il faut y voir le nom de famille Andouin, qui procèderait d'un ancien Andowin
composé de and- du gothique andeis "pointe de l'épée " et de win "ami".
Kerdual
• Transcription phonétique :
[k ̧R'dyal] [k ̧R'dyel] [k ̧R'zyel/k ̧R'dyel]
• Formes anciennes attestées :
1480 : Kertutgoal
1587 : Kertual
1644 : Kerdual
1674 : Kerduel
1783 : Kerdual L'Arvorique
1815 : Kerdual
1833 : Kerduel
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme situé au sud du bourg composé de Kêr, "village, lieu habité" (Voir Ar
Gozhkêr pour plus d'informations) suivi de Dual. Dual est la forme lénifiée de Tual, nom
d'homme et qui est une des variantes modernes du nom ancien Tutuual. Ce nom est attesté en
867 dans le Cartulaire de Redon sous la forme Tuduual. Il est composé de tut "bon, favorable"
ou "peuple" et de uual "valeureux".
Kerenez
• Transcription phonétique :
[kE'RE:n ̧s] [k ̧'RE:nEs]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kerénez)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme de sens clair. Le premier élément est Kêr, "village, lieu habité", pour plus
d'éléments voir à l'entrée Ar Gozhkêr. Il est suivi de Enez, "Ile". Au vue de sa situation
42Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
géographique, ce déterminant est tout à fait logique. Enez, est assez courant en toponymie
nautique mais on le rencontre également en pleine terre où il désigne un lieu isolé, ou une
terre ferme au milieu d'un marécage.
Kerenez Vihan
• Transcription phonétique :
[k ̧'RE:nEs 'vEjen] [k ̧'RE:nEs 'vijen] [k ̧R'E:nEs 'vijen]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Petit Kerenez)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément est Kerenez (voir à cette entrée pour plus d'informations) qui est
suivi par Vihan, forme lénifiée de Bihan, "petit". Cet adjectit sert tout simplement à
différencier Kerenez de Kerenez Vihan.
Kerfalou
• Formes anciennes attestées :
1478 : Kerfarou
1669 : Kerfalou
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme aujourd'hui disparu et sorti d'usage. Le premier élément est Kêr, "village,
lieu habité" (pour plus d'informations voir à l'entrée Ar Gozhkêr), il est ensuite suivie d'un
mystérieux Falou. Au vue de la forme de 1478, le "r" à évoluer en "l", on appelle cela une
dissimilation, phénomène très fréquent en toponymie bretonne. Farou a peut-être pour sens
faro, "faraud, fringant" ?
43Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Kerfede
• Transcription phonétique :
[k ̧R'fE:dE]
• Formes anciennes attestées :
1478 : Keranhuedes
1494 : Keranhuedez
1669 : Keranguede(z)
1669 : Kerhehudé
1703 : Keranfedé
1733 : Keranfuede
1733 : Keranhuede(z)
1779 : Keranhuedé
1833 : Kerafédé
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kerfede ; Kerafédé ; Kerfédé)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément est Kêr, "village, lieu habité" (voir Ar Gozhker) suivi de l'élément
Fede, qui cacherait le mot alc'hweder, "alouette", écrit Huédez dans les formes anciennes.
L'évolution Fede est compréhensible, en effet on a pour habitude dans le Pays Bigouden de
prononcer le son /f/ pour le son /c'h/. Ainsi c'hwec'h, "six" sera prononcé fec'h et C'hwi,
"vous" sera prononcé fi. On retrouve donc ce phénomène pour ce toponyme.
Kerforn
• Transcription phonétique :
[k ̧R'fô:Rn] [k ̧Rfô:Rn] [k ̧RfôRn]
• Formes anciennes attestées :
1478 : Kerforn
1669 : + Manoir de Kerforn
1669 : Kerforn
1815 : Kerforn
1833 : Kerforn
44Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme de sens clair, composé de Kêr, "village, lieu habité" (voir Ar Gozhkêr) et de
Forn, "four (à cuir le pain)". Forn provient d'un emprunt au latin furnus, tout comme le
gallois ffwrn.
Kerfriant
• Transcription phonétique :
[k ̧R'fRi.en] [k ̧R'fRien] [k ̧R'vRien]
• Formes anciennes attestées :
1644 : Kerfriant
1669 : Kerfrian(t)
1718 : Kerfrian
1815 : Ker Triant
1833 : Kerfrient
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément est Kêr, "village, lieux habité" (voir Ar Gozhkêr) suivi de Friant,
certainement le nom d'homme. Il y a de nombreux Friant dans le Pays Bigouden. Albert
Deshayes nous explique que Friant, "friant, ardent (sexuellement)" serait un emprunt au
vieux-français friand "voluptueux; gai, vif; élégant".
Kergall
• Transcription phonétique :
[k ̧Rgal]
• Formes anciennes attestées :
1426 : Kerangal (manoir)
1442 : Kerangal
1478 : Kerangall
1669 : Kerangal(l)
1718 : Kerengall
1733 : Kergall
45Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
1733 : Kerangal(l)
1833 : Kerangall
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément est Kêr, "village, lieu habité", pour plus d'informations voir à
l'entrée Ar Gozhkêr. Le déterminant est Gall, "français en breton moderne". Les Celtes
employaient ce terme pour désigner les étrangers comme par exemple les Vikings. On peut
très bien imaginer que cette pointe ait été nommée ainsi suites aux invasions étrangères et
Vikings ou plus sérieusement, au nom d'homme Ar Gall, nom de famille le plus porté en
Bretagne. A noter qu'au fil du temps, l'article défini An dans Kerangall a disparu pour enfin
donner Kergall.
Kergall Nevez
• Transcription phonétique :
[k ̧Rgal 'nE:vE]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Impasse de Kergall Nevez)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Pour le premier élément Kergall, regarder à cette entrée. Le deuxième élément Nevez
signifie "récent, nouveau". Cet adjectif sert à différencier ce toponyme de Kergall.
Kergaourantin
• Transcription phonétique :
[k ̧Rgo'RÆntin] [k ̧Rgo'RÆtin]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kergorantin ; Kergorentin)
46Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom de lieu formé d'un premier élément Kêr, "village, lieu habité" (Voir Ar Gozhkêr,
pour l'explication détaillée de ce terme). Le déterminant est sans équivoque : le nom de
baptême Kaourintin, fort courant dans la région puisqu'il s'agit du nom du premier évêque de
Cornouaille. Ce nom apparaît adouci après Kêr, terme de genre féminin.
Kergifinan
• Transcription phonétique :
[k ̧R'gi:n] [k ̧R'gi:n (laj/tRÆw/kR ̧js)] [k ̧Rgi'finen] [k ̧Rgi'finÆ]
• Formes anciennes attestées :
1442 : Kerguiffinan
1669 : + Kergufinan Bihan
1669 : Kerguifinan
1669 : Kerguinifinan
1671 : Kergifinen
1671 : Kerguiffinen
1703 : Kergifinan
1733 : +Kerguiffinan Bihan/Creis
1733 : Kerguiffinan
1815 : Kerguifiguan
1833 : +Kerguiffinan Bian/Creis
1833 : Kerguiffinan
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kerguiffinan)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom de lieu formé de Kêr, "village, lieu habité" (voir Ar Gozhkêr pour plus
d'informations sur ce terme). Le deuxième élément est assez obscur. Pour Albert Deshayes,
"le composant pourraît être un dérivé du vieux-breton uuiu, "digne" (moderne gwiv)." Cette
hypothèse nous laisse perplexe, surtout au vue des prononciations.
47Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Kergolvenn
• Transcription phonétique :
[k ̧R'golv ̧n] [k ̧RgaR'vE:n/k ̧RgôR'vE:n] [k ̧Rgo'vE:en] [k ̧Rgo'vE:n]
• Formes anciennes attestées :
1351 : Kergolvazan
1426 : Kergorvezen
1442 : Kercorgueven (manoir)
1536 : Kergormehen
1669 : Metterie de Kergolven
1694 : Kergolvesen
1733 : Kergolvin
1833 : (Moulin Kergorvin)
1833 : Kergorven
1833 : Kergorvin
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kergolven ; Kergelven ?)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément est Kêr, "village, lieu habité" (voir Ar Gozhkêr). On pourraît croire
à première vue que le deuxième élément cacherait le terme Golven, assez courant en
toponymie bretonne, formé de Golc'h, "laver" et de vaen, forme mutée de maen, "pierre" : il
s'agirait donc d'un lavoir. Pourtant, les formes anciennes réfutent totalement cette hypothèse.
Certains pensent que Golven serait la forme mutée et contractée de Kelvezenn, "coudrier".
Mais nous privilégions l'hypothèse d'Albert Deshayes, qui consiste à penser que Golven
découlerait du nom d'homme Corvezen attesté en 868 dans le Cartualire de Redon sous la
forme Coruuthen, formée du vieux-breton uuthen "combat".
Kergov
• Transcription phonétique :
[k ̧Rgo] [k ̧Rgo:]
• Formes anciennes attestées :
1389 : Kerangoff
1669 : Kerango
48Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
1669 : Kerangoff
1833 : Kerangoff
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kergoff)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le terme Kêr, "village, lieu habité" (voir Ar Gozhkêr) précède ici le nom d'homme et de
métier, Ar Gov, "le forgeron". L'article défini An a disparu à l'oral sans doute de façon
progressive, au point de disparaître. C'est un toponyme très courant en Bretagne.
Kergroez
• Transcription phonétique :
[k ̧RgRwEs] [k ̧RgRw ̧s]
• Formes anciennes attestées :
1669 : Kercroaz
1669 : Kercroix (Manoir)
1669 : Kergroix
1671 : Kercroex
1733 : Kergroas
1733 : Kergrois
1833 : Kergroas
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kergroas ; Kergroëz (Impasse.de))
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme de sens clair situé entre Kergolvenn et l'église. Kêr est l'élément initial de ce
nom. Il veut dire "village, lieu habité" (Voir Ar Gozhkêr pour plus d'informations sur ce
terme). Le second composant est Kroez, présent sous forme lénifiée. Kroez est une variante en
usage plutôt dans la partie méridionale du domaine bretonnant de Kroaz et signifie "croix,
calvaire". Littéralement : "le village de la croix".
49Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Kergwrac'h
• Formes anciennes attestées :
1494 : Kergroach
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kergroach)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Ce nom de lieu est sorti d'usage et a aujourd'hui disparu. Il semble que ce nom soit
formé de Kêr, "villlage, lieu habité" (voir à l'entrée Ar Gozhkêr pour plus d'informations). Le
second élément, quant à lui, semble être le nom Gwrac'h. Ce nom est bien attesté en
toponymie et désigne en breton une vieille femme, une sorcière et parfois également un
poisson. Cependant ce sens est souvent peu satisfaisant en toponymie et nous en ignorons
donc la véritable signification. Les explications par le nom d'un poisson ou par le terme de
sorcière ne nous conviennent peu. Il existe un autre sens pour le terme Gwrac'h, celui
"d'amas, monceau, butte" qui nous paraît plus réaliste. On retrouve cet élément dans le nom
de la commune de Plourac'h dans les Côtes-d'Armor, formé sur Plou + Gwrac'h. A noter
également que de nombreux toponymes liés à l'eau tant bretons que gallois contiennent ce
terme Gwrac'h : Aber Vrac'h dans le Finistère, Gwrachen, Abergwrach, Diwrach au Pays de
Galles. Il est dommageable donc de ne pas pouvoir localiser ce toponyme.
Kerhervant
• Transcription phonétique :
[kÆR'haRven] [k ̧R'h ̧Rven] [k ̧R'Î ̧:Rvãn]
• Formes anciennes attestées :
1452 : Kerervent
1478 : Kererguent
1478 : Kerherguent
1494 : Kerhervent
1669 : + Manoir de Kervent
1669 : Kerervant
1669 : Kerervent
1783 : Kerervan
1783 : Kerhervan(t)
1833 : Kerhervant
50Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kerhervan ; Kerhervant)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom de lieu formé de Kêr, "village, lieu habité" ( voir à l'entrée Ar Gozhkêr pour plus
d'informations) et de Hervant, qui correspondrait au nom d'homme Ervent. Nom attesté en
1091 sous la graphie Eruent et qui découlerait lui-même d'un possible *Aeruuent formé de
aer, "fort" et de uuent, "vent". Ce lieu est-il plus exposé au vent qu'ailleurs ?
Kerherve
• Transcription phonétique :
[k ̧R'h ̧RvE]
• Formes anciennes attestées :
1372 : Kerherve
1669 : Kerhervé
1703 : Kerervé
1833 : Kerherve
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kerhervé)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme composé de Kêr, "village, lieu habité" (voir Ar Gozhkêr) et du nom de
personne Herve. L'origine de celui-ci est discutée : il peut provenir de l'ancien Hoearnviu
(Huarnnew en gallois), formé de Houarn, "fer" et Bev, "vif, ardent" ; de Aerviu attesté en 837
dans le Cartulaire de Redon, ou Haerueu attesté en 859 ; ou encore Hoear(n)gnou, Huarneue.
L'influence du nom d'origine germanique Hariwic (de Hari, "armée" et Wig, "combat") est
également proposée par certains.
51Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Kerilan
• Transcription phonétique :
[kE'Ri.len] [k ̧'Ri:len]
• Formes anciennes attestées :
1426 : Kerivilan
1538 : Kerryvilan
1669 : Kerhillant
1669 : Kerrilan
1669 : Kerrillan
1733 : Kerilan,
1733 : Kerillant
1783 : Kerrilant
1833 : Kerilan
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kerillan)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément est Kêr, "village, lieu habité" (pour la définition de Kêr voir à
l'entrée Ar Gozhkêr). Le determiné provient pour Albert Deshayes d'un nom noté Rivélen en
863 dans le Cartulaire de Redon et qui suppose un prototype *Rigobelinos, formé avec belino
'brillant, ardent". Au fil du temps donc le determiné a été contracté.
Keriliz
• Transcription phonétique :
[k ̧'Rilis]
• Formes anciennes attestées :
1512 : Kerilis
1833 : Kerilis
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kerilis ; Kerillis)
52Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Ce toponyme est situé au bourg entre l'église et le port. Nom de lieu formé de Kêr,
"Village, lieu habité" (pour plus de détails voir Ar Gozhkêr), suivi du terme Iliz, "Eglise". Ce
lieu-dit se situe au bourg donc près de l'église, d'où son nom... Notons qu'Iliz peut également
désigner un ancien temple (de l'époque romaine par exemple).
Kerinvarc'h
• Transcription phonétique :
[kE'Ri:vaX] [kE'RïvaX] [k ̧'RïvaX] [k ̧'RïvaX/k ̧'RinvaX] [k ̧RïvaRX]
• Formes anciennes attestées :
1426 : Kerguyomarch (manoir)
1442 : Kerguivarch
1669 : Kerivarch
1669 : Keryvarch
1733 : Kerinvach
1733 : Kerinvarch
1735 : Kerimarch
1833 : Kerinvac'h
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kerinvarc'h ; Kerinvac'h)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom de lieu composé de Kêr, "Village, lieu habité" (voir Ar Gozhkêr pour plus
d'informations sur ce terme) et de Invarc'h, forme lénifiée après Kêr du nom d'homme
Gwivarc'h. Gwivarc'h est un nom d'homme attesté en Bretagne, qui provient du vieux-breton
Uuiumarch, de Uuiu, "Digne" et March (Marc'h en breton moderne), "Cheval". Soit digne
d'avoir un cheval. La forme ancienne de 1426 quant à elle n'est pas formée du nom d'homme
Gwivarc'h mais de Gwioñvarc'h : il y a donc peut-être eu un changement de propriétaire ou
alors, n'est-ce qu'une simple confusion entre les deux noms ?
53Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Kerizeg
• Transcription phonétique :
[kE'Ri.z ̧k] [kE'Riz ̧k] [k ̧'Riz ̧k]
• Formes anciennes attestées :
1478 : Kerysac
1494 : Kerisac
1694 : Kerizec
1733 : Kerisec
1833 : Kerizec
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kerizec)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom de lieu composé de Kêr, "village, lieu habité" (voir Ar Gozhkêr pour plus
d'informations sur ce terme) et de Izeg, qui au vue des formes anciennes découlerait du nom
hébreu Isaac. Jean-Marie Plonéis propose dans son livre "La toponymie celtique : La flore et
la faune" une toute autre hypothèse : Kerizeg serait d'après-lui composé de Kerez, "cerises" et
du suffixe -eg, qui marque l'abondance, c'est à dire la "Ceriseraie". Au vue des formes
anciennes cette dernière hypothèse est très discutable.
Kerizur
• Transcription phonétique :
[kE'Ri.zyR] [kE'RizyR] [k ̧'RyR]
• Formes anciennes attestées :
1426 : Kerysur
1442 : Kerizur
1478 : Kerisur
1494 : Kerur
1536 : Kerissur
1783 : Kerisur
1833 : Kerizur
54Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme composé de Kêr, "Village, lieu habité" (voir Ar Gozhkêr pour plus
d'informations sur ce terme) et de Izur, qui selon Albert Deshayes suppose un nom ancien
*Iuduur formé avec uur, "Homme"..
Kerkaradeg
• Formes anciennes attestées :
1457 : Kercaradec
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kercaradec)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme aujourd'hui disparu et sorti d'usage. D'après la forme écrite, il est probable
que le premier composant de ce nom soit Kêr, "village, lieu habité" (Pour le sens détaillé de
ce terme, voir Ar Gozhkêr). Le déterminant qui suit Kêr est le nom d'homme Karadeg.
Karadeg signifie "aimable" et découle du vieux-breton Caradoc, attesté sous la forme
latinisée Caratocus vers 1081-1113.
Kerlagadeg
• Transcription phonétique :
[k ̧Rla'ga:d ̧k] [k ̧Rla'gæ:d ̧k] [k ̧Rla'gæd ̧k] [k ̧Rlagad ̧k]
• Formes anciennes attestées :
1351 : Kerlagadec
1669 : Kerlagadec
1675 : Lagadec
1815 : Kerlegadec
1833 : Kerlagadec
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kerlagadec)
55Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Lagadeg est un nom de personne, très répandu en Bretagne, formé sur Lagad, "oeil", et
qui désigne une personne ayant de bons ou de gros yeux. Il est associé à Kêr, "village, lieu
habité" (pour plus de détails voir Ar Gozhkêr). Le toponyme a donc pour sens le village d’un
dénommé Lagadeg.
Kerlano
• Transcription phonétique :
[k ̧R'lÆno]
• Formes anciennes attestées :
1669 : Kerlano
1694 : Kerlanou
1714 : Kerlanno
1815 : Kerlane
1833 : Kerlano
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom de lieu composé de Kêr, "village, lieu habité" et d'un mystérieux Lano, qui
proviendrait peut-être du nom d'homme Lannoù et de sa variante Lanno, qui découlerait de
Lann, terme ultra-représenté en toponymie bretonne, et qui désigne la "Lande", plante
épineuse si commune dans notre région épineuse et qui pousse sur les terres pauvres (Ulex).
Le suffixe -o et -où marque le puriel. Fautes de certitudes, la normalisation gardera la forme
Kerlano.
Kerleo
• Transcription phonétique :
[k ̧R'lEow] [k ̧RlEôw] [k ̧Rljôw]
• Formes anciennes attestées :
1694 : Kerleau
1735 : Kerleo
56Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
1833 : Kerléau
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier composant de ce nom, qui se trouve au sud de Lodoneg est Kêr, "village,
lieu habité" (Voir Ar Gozhkêr, pour le sens détaillé de cet élément). Le déterminant qui suit
est vraisemblablement le nom d'homme Gleo, devenu patronyme sous les graphies impropres
Gléau ou Le Gléau. Il remonte à l'ancien Gleu attesté dans le Cartulaire de Redon en 869 et
qui veut dire "brave, hardi". Il se présente ici après chute du -g lénifié.
Kerloc'h
• Transcription phonétique :
[k ̧R'lo:X] [k ̧Rlo:X] [k ̧Rlô:X]
• Formes anciennes attestées :
1731 : Kerloch
1833 : Kerloc'h
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kerloc'h (Impasse.de))
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément de ce toponyme est Kêr, "village, lieu habité" (voir à l'entrée Ar
Gozhkêr pour plus d'informations sur cet élément) suivi de Loc'h, qui a pour sens "étang",
notamment côtier, comme c'est le cas ici. Ce terme panceltique, comme le souligne Divi
Kervella -on le retrouve dans Loch Ness- est fréquent sur le littoral sud-Cornouaille. C'est
également le cas des différents lieux-dits Kerloc'h, de Combrit à Cléden-Cap-Sizun en passant
par Plobannalec-Lesconil, Tréffiagat, Penmarc'h, Plomeur, Plovan, Tréogat et Primelin.
57Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Kermenhir Kreiz
• Transcription phonétique :
[k ̧'mE:nhiR kR ̧js]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kermenhir)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom dont le premier composant Kêr veut dire "village, lieu habité" (Voir Ar Gozhkêr
pour l'analyse détaillée de ce mot). Le déterminant qui suit est Maen-hir, terme familier en
Bretagne et connu internationalement. Il désigne généralement une pierre allongée, brute ou
légèrement dégrossie, d'une hauteur variable, érigée verticalement dans le sol. Le mot est
formé de Maen, "pierre" et Hir, "long". Pour la normalisation, l'on retiendra la forme
coutumière du nom s'agissant d'un nom de village. Il est suivi de l'adjectif Kreiz, "central, du
milieu" et permet de différencier cette partie de l'endroit de Kemenhir Vihan, forme lénifiée
de Bihan "petit" et de Kermenhir Vras, forme lénifiée de Bras, "Grand".
Kermenhir Vihan
• Transcription phonétique :
[k ̧R'mE:nhiR 'vijen]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kermenhir Vian ; Kermenhir-Vihan)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom dont le premier composant Kêr veut dire "village, lieu habité" (Voir Ar Gozhkêr
pour l'analyse détaillée de ce mot). Le déterminant qui suit est Maen-hir, terme familier en
Bretagne et connu internationalement. Il désigne généralement une pierre allongée, brute ou
légèrement dégrossie, d'une hauteur variable, érigée verticalement dans le sol. Le mot est
formé de Maen, "pierre" et Hir, "long". Pour la normalisation, l'on retiendra la forme
coutumière du nom s'agissant d'un nom de village. Il est suivi de l'adjectif Vihan, forme
lénifiée de Bihan, "Petit" et permet de différencier cette partie de l'endroit de Kemenhir Vras,
forme lénifiée de Bras "grand" et de Kermenhir Kreiz , "Central, du milieu".
58Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Kermenhir Vras
• Transcription phonétique :
[k ̧'RmE:nhiR vRæs] [k ̧R'mE:nhiR] [k ̧R'mE:nhiR vRæs]
• Formes anciennes attestées :
1426 : Kermenhir
1536 : Kermenher
1638 : Kermenchir
1638 : Kermenehir
1669 : Kermenhir
1669 : Kermenir
1733 : Kermenhir
1733 : Kerminir
1779 : Kerminhir
1815 : Kerminhir
1833 : Kermenir
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kermenhir ; Kermenhir Vraz ; Route de Kermenhir-Vraz)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom dont le premier composant Kêr veut dire "village, lieu habité" (Voir Ar Gozhkêr
pour l'analyse détaillée de ce mot). Le déterminant qui suit est Maen-hir, terme familier en
Bretagne et connu internationalement. Il désigne généralement une pierre allongée, brute ou
légèrement dégrossie, d'une hauteur variable, érigée verticalement dans le sol. Le mot est
formé de Maen, "pierre" et Hir, "long". Pour la normalisation, l'on retiendra la forme
coutumière du nom s'agissant d'un nom de village. Il est suivi de l'adjectif Vras, forme lénifiée
de Bras, "Grand" et permet de différencier cette partie de l'endroit de Kemenhir Vihan, forme
lénifiée de Bihan "petit" et de Kermenhir Kreiz , "Central, du milieu".
Kernizan
• Transcription phonétique :
[k ̧R'nE.zen] [k ̧R'ni:zen] [k ̧R'nizen]
• Formes anciennes attestées :
1426 : Kerinisan
59Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
1442 : Kernisan
1531 : Kerynisan
1669 : Kerenisan(t)
1669 : Kernisan
1669 : Manoir de Kernisan
1733 : Kernizan(t)
1815 : Kernisan
1833 : Kerneizan
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément de ce toponyme est Kêr, "village, lieu habité", (pour plus
d'informations sur cet élément voir à l'entrée Ar Gozhkêr). Il est ensuite suivi du nom
d'homme Inizan, qui se présente ici après chute du -i lénifié. Le nom d'homme Inizan est
attesté vers 1139-1146. Selon Albert Deshayes, Inizan serait un dérivé en -an du vieux breton
Inis, "ïle", enez en breton moderne, et se demande si ce nom n'avait-il pas pour sens de
"insulaire".
Kernu
• Transcription phonétique :
[k ̧Rny]
• Formes anciennes attestées :
1426 : Kernuz
1521 : Kernuz
1536 : Kernus
1736 : Kernû
1783 : Kernu
1833 : Kernu
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Impasse de Kernu)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément de ce toponyme est Kêr, "village, lieu habité" (pour plus
d'informations sur cet élément voir à l'entrée Ar Gozhkêr). Il est ensuite suivi de Nu, qui selon
les formes anciennes proviendrait du nom de personne Nuz. D'après Albert Deshayes, Nuz,
serait issu du vieux-breton Nud, qui veut dire "forme, façon, manière d'être". Ce nom est
attesté dans le Cartulaire de Quimperlé (XIe siècle) et est à rapproché du gallois Nudd.
60Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Kerogan
• Transcription phonétique :
[k ̧'Ro:gen]
• Formes anciennes attestées :
1442 : Kervogan (manoir)
1669 : Kerhogan
1669 : Kerrogan(t)
1669 : Kervogant
1718 : (Kervegant)
1781 : Kerogant
1815 : Kerogan
1833 : Keraugant
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Keraugant ; Keraugant ; Kerogant)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme composé d'un premier élément Kêr, "village, lieu habité" (pour plus
d'informations sur cet élément regarder à l'entrée Ar Gozhkêr), suivi de Ogan.
Ce déterminant, au vue des formes anciennes de 1442 (qui montre par ailleurs qu'un manoir
s'y trouvait) et de 1669, proviendrait du nom d'homme Maugan,qui se présentait ici sous sa
forme muté Vogan après Kêr. Pour Albert Deshayes, Mogan, procède du vieux-breton
Maocan, attesté en 904 et formé avec cann, "blanc, brillant". Au fil des siècles donc, le v- de
Vogan a disparu par lénition. Le -t final des formes écrites actuelles n'a donc rien
d'étymoligique et doit être supprimé.
Kerouien
• Transcription phonétique :
[kE'Rujen] [kE'Ruj ̧n] [k ̧'Ruj ̧n]
• Formes anciennes attestées :
1426 : Kergouzian
1478 : Kerourian
61Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
1494 : Kergouzien
1494 : Kerouzian
1669 : Kerouien
1669 : Kerouryen
1669 : Kerrousant
1669 : kerrouyant
1669 : Kervouyen
1679 : Kerouryan
1694 : Kerouian
1733 : Kerouyen
1733 : Kerroian(t)
1815 : Kerouyen
1833 : Kerouyen
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kerouyen)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme composé de Kêr, "village, lieu habité" (pour plus d'informations sur cet
élément voir à l'entrée Ar Gozhkêr), suivi du déterminant Ouien, qui selon les formes
anciennes proviendrait de Gouzien, assez présent en toponymie, devenu nom de famille. Ce
nom serait formé du terme Gen, qui veut dire "naissance, famille". Ces mêmes formes
anciennes permettent également de suivre l'évolution du déterminant au cours des siècles :
gouzian>-ouzian par lénition à l'initiale ; -ouzien>-ouien par chute du Z intervocalique.
Kerpaol
• Transcription phonétique :
[k ̧Rpo:l] [k ̧Rpo:l/(Ry g ̧fi)]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kerpaul)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme situé au sud du bourg et semble paraître assez récent. Il est composé de Kêr,
"village, lieu habité" (pour plus d'informations voir à l'entrée Ar Gozhkêr). Il est ensuite suivi
par Paol, forme bretonne du nom Paul. Les prononciations [Kerpol] sans mutation du prénom
Paol après Kêr, mot féminin tendrait à confirmer l'hypothèse que ce toponyme est de création
62Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
récente, d'ailleurs selon l'une de nos personnes-ressources, l'on ne disait pas Kerpaol durant
son enfance mais Ru Gein.
Kerronian
• Formes anciennes attestées :
1478 : Kerroniant
1538 : Keronyant
1669 : Kerronian
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Ce nom de lieu est sorti d'usage et a aujourd'hui disparu. Il est constitué de Kêr,
"village, lieu habité" (pour plus d'informations voir à l'entrée Ar Gozhkêr). Le déterminant
semble être Roniant. Albert Deshayes admet l'hypothèse que Roniant s'explique
vraisemblablement par un nom vieux-breton *Roengent, sans autres informations, et formé
avec gent, "nation, race".
Kersigoù
• Formes anciennes attestées :
1684 : Kersigou
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kersigou)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Ce nom de lieu est sorti d'usage et a aujourd'hui disparu. Il est constitué de Kêr,
"village, lieu habité" (pour plus d'informations voir à l'entrée Ar Gozhkêr) et
vraisemblablement de Sigoù, qui nous est expliqué dans "L'Index Alphabétique Général de la
Toponymie Nautique des Côtes de Basse-Bretagne" comme un "terme qui s'applique à des
fonds de sable ou de vase hérissés de pointes de roches". Kersigoù était-il situé sur le rivage ?
63Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Keruno
• Transcription phonétique :
[kE'Ry:no] [k ̧'Ry:no] [k ̧Rÿ:no]
• Formes anciennes attestées :
1478 : Keronneu
1494 : Keronneau
XVe siècle: Kerrouneau
1669 : +Métairie de Keruno
1669 : Keruno
1833 : Kerruno
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom de lieu composé de Kêr, "village, lieu habité" (pour plus d'informations sur cet
élément voir à l'entrée Ar Gozhkêr), il est ensuite suivi du déterminant Uno, qui selon Albert
Deshayes, découlerait d'un ancien *Roenew, formé du terme vieux-breton roen, "lignée,
parentage, noblesse". Cette hypothèse nous laisse perplexe. Pourquoi ne pas voir Ono, nom du
saint patron de la paroisse d'Esquibien ? En effet, en comparant la graphie du déterminant de
Keronneau de 1494, à la graphie actuelle de l'eglise de Saint Onneau cela y porte en tous les
cas à y croire.
Kerurfet
• Formes anciennes attestées :
1669 : Kerurfet
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme aujourd'hui disparu et sorti d'usage. Il est constitué de Kêr, "village, lieu
habité" (pour plus d'informations voir à l'entrée Ar Gozhkêr) et d'un mystérieux élément Urfet
dont nous ignorons le sens.
64Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Kervadeg
• Transcription phonétique :
[k ̧R'væ:d ̧k] [k ̧R'væd ̧k]
• Formes anciennes attestées :
1426 : Kermadeuc (manoir)
1669 : Kervadec
1815 : Kervadec
1833 : Kermadec
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kermadec)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme de sens clair, constitué d'un premier élément Kêr, "village, lieu habité "
(pour plus d'informations voir à l'entrée Ar Gozhkêr), suivi du nom d'homme Madeg, qui mute
en Vadeg après Kêr. Le nom Madeg, est un dérivé de mat (bon). En breton moderne Madeg
signifie "fortuné, riche".
Kervelegan
• Transcription phonétique :
[k ̧R'le.gen] [k ̧R'le:gen] [k ̧R'legen]
• Formes anciennes attestées :
1478 : Kerlegan
1494 : Kerelegan
1669 : Keranleugan
1669 : Keranlugan
1669 : kereulegan
1669 : Kerleusan
1669 : Kervélégan
1783 : Keraleugan
1783 : Keraleugen
1783 : Kerleudan?
1783 : Kervéléguen
1783 : Kervelegan
65Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
1815 : Keralougant
1833 : Kervélégant
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kervélégan ; Kervelegant)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Au vue des formes anciennes, il semble qu'il y ait confusion entre deux toponymes :
Kervelegan et Kerleugan. Peut-être y avait-il deux noms de lieux différents proches l'un de
l'autre, et au fil du temps ces deux noms n'en n'ont fait qu'un ? En tout cas, la forme écrite
actuelle ramène à la forme ancienne de 1669, et la prononciation actuelle ramène à la forme
ancienne de 1478. Cela n'est pas clair du tout et tout porte donc à croire à une confusion entre
deux toponymes. Pour la normalisation nous garderons la forme utilisée, c'est à dire
Kervelegan, composé de Kêr, "village, lieu habité" (pour plus d'informations voir à l'entrée Ar
Gozhkêr), suivi de l'élément Velegan. Ce déterminant serait la forme muté du nom d'homme
Melegan, qui procèderait, selon Albert Deshayes, du nom vieux breton Maelocan attesté en
867 dans le Certulaire de Redon et qui proviendrait du nom Mael, "prince".
Kerveltre
• Transcription phonétique :
[k ̧R'v ̧ltRE]
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Sans formes anciennes il est difficile de se prononcer. Ce même toponyme existe à
Saint-Jean-Trolimon, non loin de Loctudy, où l'on a recueillie les mêmes prononciations.
Le premier élément est Kêr, "village, lieu habité (pour plus de détails voir Ar Gozhkêr), suivi
de -veltre, forme évoluée d'un ancien -voueltre attesté en 1834 et qui, selon A. Deshayes
(Dictionnaire des Noms de Lieux Bretons), serait issu du terme Goueled, "fond, partie
inférieure" et qui parfois désigne également la partie Sud-Ouest d'une commune. Admettre
que le G initial de Goueled se lénifie localement à l'initiale en V après Kêr, mot féminin, reste
plausible, mais comment expliquer alors la finale -ltre ? On ne voit pas de quelle façon le -ed
de Goueled est passé à -ltre. Le sens reste donc à déterminer. Il pourrait tout aussi bien s'agir
du mot Gweltrez qui peut revêtir parfois le sens "d'étrille, crabe velu".
66Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Kerveneg
• Transcription phonétique :
[eR'vE:n ̧k/(k ̧R'vE:n ̧k)] [k ̧R'vE:n ̧k] [k ̧R'v ̧n ̧k]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Vennec ; Vennec ; Kervennec)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Plusieurs interprétations sont envisageables pour déterminer le sens de ce toponyme
fautes de formes anciennes. Le premier élément est Kêr, "village, lieu habité" (pour le sens
détaillé voir à Ar Gozhkêr). Kêr, mot féminin, provoque une mutation sur l'élément qui le suit,
-veneg, qui pourrait être la forme lénifiée à l'initiale de Maeneg, formé de Maen, "pierre,
caillou", et de -eg, qui marque l'abondance. Littéralement Maeneg signifie "pierreux".
Une deuxième hypothèse serait le nom d'homme Gwenneg souvent francisé en Guennec, il
existe d'ailleurs en Kombrid, commune voisine, un toponyme nommé Sant-Veneg. Il s'agirait
alors du village du dénommé Gwenneg nom qui désigne quelqu'un qui est blanc.
Enfin, dernière hypothèse, mais peu probable, Veneg, pourrait cacher le nom d'homme
Guézennec. A noter également que lors de l'enquête orale, certaines personnes ressources
mentionnent l'article défini Ar suivi de Venneg, en lieu et place de Kêr. L'hypothèse du nom
d'homme Gwenneg semble donc écarté, car l'on dirait Ar Gwenneg, sans mutation.
Kerveregen
• Transcription phonétique :
[k ̧RvE'RE:g ̧n] [k ̧Rva'Ri:g ̧n/k ̧RvE'RE:g ̧n] [k ̧Rve'RE:g ̧n]
• Formes anciennes attestées :
1427 : Kerferriguin
1478 : Kervereguin
1538 : Kerferryguin
1669 : Metterie de Kerveriguin
1671 : Kerveregin
1675 : Kerveregan
1733 : Kervereguen
1733 : Métairi de Kervereguin
1733 : Moulin de Kervereguin
1815 : Kervereguen
1833 : Kervéréguen
67Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kervéréguen (Manoir de) ; Kervéréguen (Route de) ; Kervereguen)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément de ce toponyme est Kêr, "village, lieu habité" (pour plus
d'informations voir à l'entrée Ar Gozhkêr). Le sens du deuxième élément est incertain. Pour
Albert Deshayes, Veregen pourrait être la forme adoucie du nom Gweregen, Gweregin, dérivé
en -in de Gwereg, forme évoluée du vieux-breton Uuaroc attesté au VIème siècle et formé sur
Guar, "doux, modéré, tranquille".
Kervilzig
• Transcription phonétique :
[k ̧R'vElzik] [k ̧R'vilzik]
• Formes anciennes attestées :
1478 : Kervilzic
XVe siècle: Kervilsic
1669 : Kervilgic
1669 : Kervilsic
1783 : Kervilchic
1783 : Kervilzic
1815 : Kervilzic
1833 : Kervilzic
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kervilzic)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme composé de Kêr, "village, lieu habité" (pour plus d'informations voir à
l'entrée Ar Gozhkêr), suivi de Vilzig, sans doute la forme lénifiée de Bilzig, forme locale pour
désigner un enfant nommé Yves, littéralement "Petit Yves".
68Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Kistilig
• Formes anciennes attestées :
1480 : Quistillic
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Quistillic)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme aujourd'hui disparu et sorti d'usage. Pour Albert Deshayes, la forme
Quistillic est à rapprocher de Kastell, "château" et peut en toponymie correspondre à des
édifices anciens, souvent gallo-romains voire préhistoriques.
Koed ar Suler
• Transcription phonétique :
[kw ̧deR'zyleR]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Coat ar Suler)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément de ce toponyme est Koed, forme locale de Koad, "bois". Pour la
définition du deuxième élément voir à l'entrée Ar Suler.
Koedoù
• Formes anciennes attestées :
1426 : le Quoedou
1478 : Coetdou
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Coetdou)
69Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Ce toponyme est sorti d'usage. Il est formé de Koed, forme locale de Koad, "bois" et du
suffixe -où, qui marque le pluriel. Ce toponyme est peut-être la forme originelle de Ar
C'hoedigoù ?
Korn Lann ar Bleiz
• Transcription phonétique :
[kô:Rn lÆn eRbl ̧j] [kô:Rn lÆneRbl ̧j] [kôRn lÆneRbl ̧j] [kôRnlÆn eRbl ̧j]
• Formes anciennes attestées :
1833 : Corn Lan ar Bleis
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Corn Lan ar Bleis ; Corn Lan ar Bleïs ; Corn Lan ar Bleis (rue))
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Ce toponyme est formé d'un premier élément Korn "coin". Il est ensuite suivi de Lann,
non pas au sens de "terre consacrée", mais au sens de "Lande", plante épineuse si commune
dans notre région et qui pousse sur les terres pauvres (Ulex). Le troisième élément est l'article
défini Ar suivi par Bleiz, "loup", ou est-ce peut-être le nom d'homme Ar Bleiz assez répandu
en Pays Bigouden ?
Kozh Kastell
• Transcription phonétique :
[eRgo:s 'kastel] [go:s'kast ̧l] [ko:s 'kastEl] [kos'hastel]
• Formes anciennes attestées :
1426 : Cozcastell (manoir)
1442 : Vieuxchastel
1669 : + Coscastel (Manoir)
1669 : Coscastel
1669 : Vieux Chastel
70Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
1783 : Cosquastel
1833 : Coz Castel
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Coz Castel)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme de sens clair. Le premier élément est Kozh, "ancien, vieux", il est ensuite
suivi de Kastell, "château". Pour la définition complète de ce dernier voir à l'entrée Kastell
Korn. Ce terme, Kastell, atteste des restes de fortifications anciennes, parfois même
protohistoriques.
Langoz
• Transcription phonétique :
['lÆngus/'lÆngo:s] [lÆgo:s] [lÆngos]
• Formes anciennes attestées :
1426 : L'Engoueznech ?
1426 : Langoezennech ?
1426 : Langouzouch
1442 : L'Engouzouch
1536 : Langoues ?
1536 : Langouezouch
1669 : + Manoir de Langos
1669 : Langoff
1669 : Langoz,
1671 : Lango
1783 : Langous
1783 : Langoux
1815 : Kerangos
1833 : Langoz
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Langoz)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme de sens obscur. Les formes anciennes Langoezennech et L'engoueznech de
1426 ainsi que celles d'avant 1669 correspondent-elles réellement à notre Langoz actuel ?
71Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Rien ne nous le prouve. Il semble que le toponyme Langoz ne soit apparu qu'à partir du
XVIème ou XVIIème siècle. Langoz doit sans doute être composé de Lann, qui recouvrent
deux réalités différentes : "un lieu sacré", une fondation remontant au haut Moyen Age, sur
laquelle un moine venu d'outre-Manche a établi un ermitage, un établissement religieux ; la
deuxième acception est "lande", terrain pauvre où pousse notamment l'ajonc (qui se dit Lann
en breton), toutefois d'une très grande utilité autrefois (en raison de l'exploitation de cette
plante pour l'alimentation des chevaux). Le sens du Lann qui nous intéresse ici sera plutôt
religieux au vue de son ancienneté. Le deuxième élément est peut-être Coff (au vue de la
forme de 1669, Langoff), qui correspond au moyen-breton coff, "souvenir", koun en breton
moderne.
Lannigoù
• Formes anciennes attestées :
1769 : Lanigou
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Lanigou)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme aujourd'ui disparu et sorti d'usage. Nom de lieu formé de Lann, à priori avec
le sens de "lande", terrain peu fertile où pousse l'ajonc. Plutôt que le diminutif, à ce terme est
associé le suffixe -ig avec le sens de -eg (comme cela peut être le cas en Basse-Cornouaille),
qui en marque l'abondance en l'endroit. Le dernier composant est simplement la marque du
pluriel en -où. Le nom est sorti d'usage, à moins qu'il ne s'agisse d'une variante de Lannoù,
nom toujours usité.
Lec'h an Dreo
• Transcription phonétique :
[l ̧h endR ̧w] [l ̧hen'dR ̧w] [l ̧zen'dREôw]
• Formes anciennes attestées :
1681 : lieu du Dreau
1789 : Lieu du Dréau
72Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Leac'h an Dreau ; Leach an Dreau ; Leac'h an Dreo)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément de ce toponyme, semble être Lec'h , "lieu, endroit", issu du vieux-
breton Legh, "lieu, place". N'excluons pas définitivement l'acception de "mégalithe" que peut
revêtir le mot Lec'h et ses variantes Liac'h, Lia, Lie, "pierre, roche plate, dolmen".
Il est ensuite suivie du nom d'homme Dreo / Drev, probablement d'origine toponymique. Drev
serait alors la forme mutée à l'initiale de Trev désignant soit :
1. (toponymie) établissement civil remontant au haut moyen-âge
2. (sens moderne) subdivision d'une paroisse (n'existe en toponymie que pour "an Drev
Nevez" = commune de Saint-Sauveur). Parfois il ne s'agit que de villages.
Lec'h an Dreo, signifie donc l'endroit où habite An Dreo.
Loc'han
• Transcription phonétique :
['lo:hen] ['lô:hen] [lohÆ]
• Formes anciennes attestées :
1426 : Leuchan
1494 : Louchan
1635 : Lochan
1648 : Lohan
1735 : l'Ochant
1783 : Logan
1815 : Lehan
1833 : Lohan
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Lohan)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Loc'han, procède d'une forme diminutive du mot Loc'h, qui désigne un étang côtier. Ce
mot est panceltique, on le retrouve jusqu'en gaëlique en Ecosse (Loch Ness). Sans doute y
avait-il un étang à Loc'han ? D'ailleurs, Loc'han est traversé par un ruisseau.
A noter que la forme ancienne de 1426 peut-être rapprocher au nom de la commune de
Leuhan dans le Finistère, écrit Leuchan en 1368. Comme l'explique Bernard Tanguy dans "le
73Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Dictionnaire des Noms de Communes du Finistère" : "Etabli face au confluent de deux
ruisseaux, le bourg doit son nom à la présence d'un ancien étang".
Lodoneg
• Transcription phonétique :
[lo'do:n ̧k] [lo'dõn ̧k]
• Formes anciennes attestées :
1442 : Laudonec
1478 : Landoudonec
1494 : Landodonec
1669 : Laudonnec
1669 : Lodonec
1669 : Lodonnec
1669 : Logodenec
1693 : (Port Gorée)
1694 : Laudodonnec
1694 : Lododonec
1733 : Lodonnec
1815 : Laudonnec
1833 : Landonnec
1833 : Laudonnec
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Laudonnec ; Lodonnec)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme probablement composé en première position du terme Lann, (au vue des
formes anciennes de 1478 et 1494) et qui recouvrent deux réalités différentes : "un lieu sacré",
une fondation remontant au haut Moyen Age, sur laquelle un moine venu d'outre-Manche a
établi un ermitage, un établissement religieux ; la deuxième acception est "lande", terrain
pauvre où pousse notamment l'ajonc (qui se dit Lann en breton), toutefois d'une très grande
utilité autrefois (en raison de l'exploitation de cette plante pour l'alimentation des chevaux).
Le sens du Lann qui nous intéresse ici sera plutôt religieux. Le deuxième élément suppose
être un hypocoristique de *Todonec. En effet, il semble être constitué tout d'abord par le
préfixe vieux-breton to- "ton", suivi par le nom Donec, qui pour Albert Deshayes est un
diminutif en -ec de Don, "don naturel".
74Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Loktudi
• Transcription phonétique :
[lok'ty.di] [lok'ty:di] [ly'ty:di] [lô'ty:di]
• Formes anciennes attestées :
1084 : Tudi
vers 1084-1112 : Abbas Tudi
1162 : Abbas Sancti Tudi
1220 : Sancti Tudii
vers 1330 : Locus sancti Tudini
1368 : Sanctus Tudi(nus)
1368 : Vicaria Sancti Tudini
1385 : Sancto Tudino
1405 : Locus Tudini
1466 : Lotudi
fin XVe siècle: Loco Tutini
1516 : Loco Tudini
1516 : Sanctus Tudinus
1532 : Lautudy
1536 : Loctudi
1574 : Loctudy
1611 : Lottudy
1694 : Tudy
1707 : Lothudy
1815 : Loctudy
1833 : Loctudy
1845 : Loctudy
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Loctudy)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
La commune de Loktudi englobait jusqu'à la Révolution la partie Est de Pont-l'Abbé
(château, port et couvent des Carmes) ainsi que les villages de Langoudou, Lanjerigen et la
chapelle Saint-Côme aujourd'ui sur la commune de Plomeur. Puis Loktudi perd le quartier du
couvent des Carmes de Pont-l'Abbé mais s'agrandit de quatorze villages de Plonivel. Loktudi
dépendait autrefois de l'Evêché de Cornouaille.
Le toponyme de Loktudi est composé de Log (Lok devant une consonne en
composition), emprunt au latin Locus. Il correspond à "lieu consacré". Il a supplanté (avec
Saint) le terme Lann à partir du Xe siècle et est presque toujours associé à un nom de saint
celtique, comme ici saint Tudi. Le deuxième élément est Tudi. La tradition veut qu'après s'être
75Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
fixé sur l'Ile-Tudy, saint Tudy ait fondé un monastère à Loktudi. L'origine du nom Tudi fait
débat. Saint Tudi aurait été le disciple de Sant Maodez venu de Grande-Bretagne vers le Vème
ou le VIème siècle. Tudi aurait été le fondateur d'établissements monastiques sur les îles et les
rivières au nord et au sud du littoral breton. D'autres le considèrent comme compagnon de
Sant Kaourintin (Corentin) évêque de Kemper-Quimper. Pour Albert Deshayes, le nom Tudi
est un hypocoristique en -i, formé sur Tud, "peuple". L'hypocoristique est une forme
diminutive, affective et familière d'un nom propre. Pour d'autres en revanche, tels Bernard
Tanguy et Gwennole ar Menn, Saint Tudi était autrefois en Cornwall Tudec, ce qui montrerait
que Tudi est le même personnage que Tudeg. Pour eux, l'étymologie de Tudi, anciennement
Tudin(us), semble être un dérivé en -in de tut "bon, favorable" (plutôt que de tut, tud,
"peuple").
Maez ar C'hozh-ti
• Formes anciennes attestées :
1480 : Maesancosty
1494 : Maezancozty
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Maezancozty)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme aujourd'hui disparu et sorti d'usage. Pour autant sons sens semble être clair.
Il serait composé de Maez, au sens de grande surface de terre ouverte (= openfield), souvent
propriété de plusieurs personnes suivi de Ar, article défini. L'élément qui suit est C'hozh,
forme lénifiée du qualificatif « Kozh » (vieux, ancien) précèdé par « Ti » (maison) qui
indique, ici, le lieu habité seul, sans les dépendances, champs ou prés contiguës.
Maner an Dourdi
• Transcription phonétique :
['mÆnER en'duRdi]
• Formes anciennes attestées :
1426 : Dourdy (manoir)
76Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Manoir du Dourdy ; (Village Vacances) Le Dourdy)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Ce manoir abritait anciennement une école de mousses et de maistrance. Le premier
élément est Maner, qui signifie "manoir", emprunt à l'ancien français Maner, lui-même issu
du latin Manere, "demeurer, rester". Pour An Dourdi voir à cette entrée.
Maner Briemen
• Transcription phonétique :
['kastEl/'mÆnER bRi'jEm ̧n] ['mÆnER bRi'jE:men] ['mÆnER bRi'jE:m ̧n]
• Formes anciennes attestées :
1676 : Breiemen (château)
1833 : Briémen
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Chateau de Briemen ; Château de Briémen)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément de ce toponyme est Maner, qui signifie "manoir", emprunt à
l'ancien français Maner, lui-même issu du latin Manere, "demeurer, rester". Pour la définition
de Briemen voir à cette entrée. Il est intéressant de noter que les bretonnants intérrogés lors de
l'enquête de terrain n'utilisent pas la mention Kastell, "château" comme les mentions écrites
francisées mais bien la mention Maner, "manoir".
Maner Kerazan
• Transcription phonétique :
['mÆnER k ̧'RÆn] ['mÆnER k ̧'RÆnd] ['mÆnER k ̧'Ræzen] ['mÆnER k ̧RÆd] [k ̧Raifi]
77Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Formes anciennes attestées :
1426 : Kerazan (manoir)
1783 : Manoir de Kerazan
1815 : Manoir Kerazan
1833 : Kerazan
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Château Kerazan ; (Musée) Manoir de Kerazan)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier composant de ce nom est Maner, qui veut dire "manoir", emprunt à l'ancien
français Maner, lui-même issu du latin Manere, "demeurer, rester". Il précède Kerazan (voir
ce nom), où cette demeure a été construite entre le XVIe et le XVIIIe siècles.
Maner Kerenez
• Transcription phonétique :
['mÆnER k ̧'RE:nEs] ['mõnER vEjen]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Manoir de Kerenez ; Kerénez)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément est Maner, "Manoir" (voir à Maner Briemen pour plus
d'informations). Ensuite nous retrouvons le toponyme Kerenez (voir à cette entrée) où se situe
ce manoir.
Maner Kergifinan
• Transcription phonétique :
['mÆnER k ̧R'gi:n]
78Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Formes anciennes attestées :
1669 : Manoir de Kerguif(f)inan
1669 : Manoir de Kerguivinan
1833 : Manoir de Kerguiffinan
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Allée Park ar Maner ; Manoir de Kerguiffinan)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément de ce toponyme est Maner, "Manoir", pour plus d'informations voir
à l'entrée Maner Briemen. Pour le deuxième élément voir à cette entrée.
Maner Kergolvenn
• Transcription phonétique :
['mÆnER k ̧Rgo'vE:en]
• Formes anciennes attestées :
1426 : Kergorvezen (manoir)
1442 : Kercorgueven
1536 : Kergormehen
1669 : Manoir de Kergolven
1833 : Kergorven
1833 : Kergorvin
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Manoir de Kergolven)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément est Maner, "Manoir" qui est suivi par Kergolvenn, voir à cette
entrée pour plus d'informations.
79Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Maner Kerpaol
• Transcription phonétique :
['mÆnER k ̧Rpo:l]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Manoir de Kerpaul)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément est Maner, "Manoir" qui est suivi par Kerpaol, voir à cette entrée
pour plus d'informations.
Maner Kerveregen
• Transcription phonétique :
['mÆnER k ̧RvE'RE:g ̧n] ['mÆnER k ̧Rva'Ri:g ̧n/k ̧RvE'RE:g ̧n] ['mÆneR k ̧Rve'RE:g ̧n]
• Formes anciennes attestées :
1427 : Kerferriguin (manoir)
1783 : Manoir de Kervereguin
1833 : Kervéréguen
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Manoir de Kervéréguen ; Manoir de Kervereguen)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément est Maner, "Manoir". Pour le sens détaillé de Kerveregen voir à
cette entrée.
80Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Meilh Gleiz
• Transcription phonétique :
[eRv ̧jl gl ̧j] [m ̧jl gl ̧js]
• Formes anciennes attestées :
1833 : Moulin à vent de Quémeur ?
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Meil Gleis)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier composant de ce nom est Meilh, variante cornouaillaise de Milin, qui veut
dire "moulin". Le deuxième élément par contre reste difficile à analyser fautes de formes
anciennes : s'agit-il tout simplement de Gleiz, forme mutée de Kleiz, qui signifie "le côté
gauche" ? Cette hypothèse parrait étonnante. Ou alors, gleiz signifierait gleizh,"Mouron", le
nom d'une mauvaise herbe ?
Meilh-avel Kergolvenn
• Formes anciennes attestées :
1833 : Moulin Kergorvin
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Moulin à Vent de Kergolven)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Moulin à vent aujourd'hui disparu. Toponyme formé de Meilh-avel, "Moulin à vent" et
de Kergolvenn, voir à cette entrée pour plus d'informations.
81Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Meilh-avel Poulall
• Transcription phonétique :
[v ̧jl ajl ('pulæ)]
• Formes anciennes attestées :
1833 : Moulin Poul al
1833 : Moulin (à vent) Poul al
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Poulal ; Moulin à Vent de Poulal)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Moulin à vent aujourd'hui disparu. Toponyme formé de Meilh-avel, "Moulin à vent" et
de Poulal, voir à cette entrée pour plus d'informations.
Mejoù an Aod
• Transcription phonétique :
['mE:Âu 'nawt] ['mE:Âu e'nawd] ['mE:Âu e'nawt]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Méjou Naod ; Mejou Naod)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément Mejoù est la variante locale et plurielle de Maez, qui désigne "une
campagne, une grande surface de terre ouverte ("openfield")", souvent détenue en co-propriété
à l'origine. Le terme découle du vieux-breton Maes et est identique au gallois Maes et au
cornique Mes. Le deuxième élément Naod vaut sans doute pour An Aod : "la côte, le rivage".
82Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Mejoù Bihan
• Transcription phonétique :
['mE.Âu 'bijen (lo'dõn ̧k)]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Mejou Bihan)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme issue de la microtoponymie qui se trouve à l'Ouest de Lodoneg. Le premier
élément Mejoù est la variante locale et plurielle de Maez, qui désigne "une campagne, une
grande surface de terre ouverte ("openfield")", souvent détenue en co-propriété à l'origine. Le
terme découle du vieux-breton Maes et est identique au gallois Maes et au cornique Mes.
Mejoù est suivi du déterminant Bihan, "petit".
Mejoù Mein
• Transcription phonétique :
['mE.Âu m ̧fi k ̧Rgal] ['mE:Âu 'm ̧fi]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Mejou Meign (Impasse de))
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom donné à une impasse. Le premier élément est Mejoù, variante locale et plurielle de
Maez, qui désigne "une campagne, une grande surface de terre ouverte ("openfield")", souvent
détenue en co-propriété à l'origine. Le terme découle du vieux-breton Maes et est identique au
gallois Maes et au cornique Mes. Mejoù est suivi du déterminant Mein, "pierres, cailloux". A
noter qu'une personne-ressource ajoutait la mention Kergall, nom du village qui se trouve à
côté.
83Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Melouri Kergifinan
• Transcription phonétique :
[eRvi'luRi]
• Formes anciennes attestées :
1669 : Metterie de kerguif(f)inan
1733 : Métairie de Kerguiffinan
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Métairie de Kerguiffinan ; Rue de Villoury)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément est Melouri, qui est une variante de Merouri, "Métairie". Il ne faut
pas prendre le terme dans le sens étroit du régime juridique du métayage. Il désigne plus
largement une ferme louée par son exploitant qui n'en est donc pas propriétaire. C'est un type
de toponyme assez fréquent dans le Pays Bigouden. Pour le deuxième élément voir à l'entrée
Kergifinan.
Menhir Penglaouic
• Transcription phonétique :
[p ̧n'lô:ik] [p ̧n'lôwik]
• Formes anciennes attestées :
1833 : ar Menhir
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Menhir (Rocher) Penglaouic)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Menhir est un terme familier en Bretagne, connu internationalement. Il désigne
généralement une pierre allongée, brute ou légèrement dégrossie, d'une hauteur variable,
érigée verticalement dans le sol. Le terme est formé de Maen, "pierre" et Hir, "long". Pour la
définition de Penglaouig, voir à cette entrée. A noter que dans la "Toponymie Nautique de
84Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Basse-Bretagne", la mention Maen-hir ar C'horriged est proposé pour nommer ce menhir. Ar
C'horriged signifie "nains, lutins", autrement appellé Korrigan.
Palud ar Gozhkêr
• Transcription phonétique :
['pæ:ly eR'go:sk ̧R] ['pæ:ly eR'gosk ̧R] ['pæ:ly eRgo:sk ̧R] ['pælud eR'go:sk ̧R]
[pa:lydaRgô:zk ̧R]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Palud ar Goskèr ; la Palud du Cosquer ; Palue du Cosquer (rue de la) ; Palud du
Cosquer)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme de sens clair. Le premier élément Palud signifie "pré salé, marais salant" et
de manière plus large "marais côtier". Dans le sud-Cornouaille, il correspond souvent à une
dune bordant un étang, parfois disparu. Pour le deuxième élément voir à l'entrée Ar Gozhkêr.
Palud Kerfriant
• Transcription phonétique :
['pæ:ly k ̧R'fRi.en] ['pæly keR'fRien] ['pælyt k ̧R'fRien] ['pælyt k ̧R'vRien]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Palud Kerfriann ; Palue de Kerfriant (rue de la) ; Palud de Kerfriant)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme de sens clair. Le premier élément Palud signifie "pré salé, marais salant" et
de manière plus large "marais côtier". Dans le sud-Cornouaille, il correspond souvent à une
dune bordant un étang, parfois disparu. Pour le deuxième élément voir à l'entrée Kerfriant.
85Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Park ar Suler
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Champ du Suler ; Champ-du-Suler)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Park signifie simplement "champ, terrain clos par un talus" et relève avant tout du
parcellaire et de la microtoponymie. Pour voir l'explication du deuxième élément Ar Suler,
voir à cette entrée.
Penc'hador
• Transcription phonétique :
[p ̧n'hæ:dô:R] [p ̧n'hæ:dôR] [p ̧n'hædôR] [p ̧ne'ha:dôR]
• Formes anciennes attestées :
1622 : Pencador
1669 : Pengador
1669 : Penhador
1735 : Penchador
1815 : Penoador
1833 : Penhador
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Penhador ; (Corniche.de) Penhador ; (Rue de) Penhador)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément de ce toponyme est Penn, "tête, bout, extrémité". Le deuxième
élément est C'hador, forme lénifiée de Kador, "chaise", terme fréquemment utilisé en
toponymie nautique pour désigner un rocher, comme Ar Gador Vras et Ar Gador Vihan à
Loktudi. La mutation K>C'H après Penn est surprenante.
86Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Penkêr
• Transcription phonétique :
[eRp ̧nk ̧R] [p ̧nk ̧R]
• Formes anciennes attestées :
1627 : Pen(h)yer
1669 : Penquer (Kerandouret)
1720 : Peinquer
1733 : Penquer
1779 : Pinquer
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Penquer)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme de sens clair situé au bourg. Ce nom est formé de Penn, "bout, extrémité" et
de Kêr," village, lieu habité" (voir à l'entrée Ar Gozhkêr pour plus d'informations). Dans son
sens moderne, ce toponyme désigne une petite ferme isolée qui s'est développée à proximité
d'un village, d'un hameau. A ne pas confondre avec Pennagêr et Penkêr ar Forest. D'ailleurs,
la forme ancienne de 1669 Pennquer (Kerandouret) est sans doute notée dans ce but précis
afin d'éviter les confusions. Pourtant, Kerandoured et Ar Forest sont très proches, n'y a-t-il
pas une confusion justement ?
Penkêr ar Forest
Penquer de La Forêt
• Formes anciennes attestées :
1669 : La Forest (Penquer)
1669 : Penquer Forest
1783 : Penquer de la Forêt
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Penker ar Forest)
87Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme non-localisé précisément. Le premier élément est Penkêr (voir à l'entrée
Penkêr pour plus de précisions). Le deuxième élément est ar Forest, "la forêt".
Penn al Lann
• Transcription phonétique :
[p ̧'nalÆn] [p ̧nalÆn] [p ̧nalÆn/p ̧nlÆn] [p ̧nelÆn]
• Formes anciennes attestées :
1480 : Penanlen
1669 : Penalan
1669 : Penanlan, Penenlan
1833 : Penallan
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
((Pointe de Pennallan) ; Pen-al-Lann ; Pennalan ; Rue de Penland ; Pen a Lan)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément Penn, signifie "tête" mais également "bout, extrémité". Le
deuxième élément quant à lui est Lann, non pas au sens de terre consacrée , mais au sens de
"Lande", plante épineuse si commune dans notre région et qui pousse sur les terres pauvres
(Ulex). Littéralement donc, "le Bout de la Lande". Pourtant au vue de la forme ancienne de
1480, le deuxième élément pourrait être Lenn, "plan d'eau, lac".
Penn Alez
• Transcription phonétique :
[p ̧'na:lE] [p ̧'næ:lE] [p ̧'næ:le]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Pen Allée ; Pen Allé ; Rue de Pen Allée)
88Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme situé à l'ouest du bourg, constitué de Penn, "tête" mais également "bout,
extrémité" suivi de Alez, "allée". Penn Alez apparaît également dans le nom d'une rue de
Loktudi.
Penn ar But
• Transcription phonétique :
[p ̧neRbyt] [p ̧nebyt]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Pen ar But ; (Rue de) Penn ar But)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom d'une rue de Loktudi. Le premier élément est Penn, "tête, extrémité, bout". Il est
ensuite suivie de But, "butte", un emprunt au français.
Penn ar Pont
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Penapont)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme aujourd'hui disparu et sorti d'usage. Pour autant sons sens semble être clair.
Nom qui se compose de Penn, "tête, bout, extrémité" suivi de l'article défini Ar, puis de Pont,
de même sens en français.
89Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Penn ar Prad
• Transcription phonétique :
[p ̧n eRpRæt] [p ̧napRæt/p ̧npRæt] [p ̧neRfRa:t]
• Formes anciennes attestées :
1426 : Penanprat
1442 : Penamprat
1669 : +(Meterie, Moulin,PetitMin)
1669 : Manoir de Penenprat
1669 : Penaprat
1669 : Penenprat, Penanprat
1815 : Penarprat
1833 : Penamprat
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Penamprat ; Maner Pen-ar-Prad ; Vellouri Penn-ar-Prad ; Pen-ar-Prad ; Penaprat ;
Penanprat ; Pen a Prat)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme de sens limpide : le premier élément est Penn, qui signifie "tête" mais
également "bout, extrémité". Il est ensuite suivi de ar Prad, "le pré". Littéralement donc, "le
bout du pré".
Penn ar Veur
• Transcription phonétique :
[p ̧'neRv ̋R] [p ̧'nevœR] [p ̧n eRv ̋:R]
• Formes anciennes attestées :
1833 : Penanveur
1833 : Penanveur
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Pen an Veur ; Pen ar Veur)
90Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme qui prête à discussions, fautes de formes anciennes. Si le premier élément est
de sens clair, Penn signifie "tête, bout, extrémité", le deuxième l'est moins. En effet, le
déterminant Ar Veur peut avoir plusieurs significations dans ce précis :
- Ar Veur, au vue des formes écrites pourraît être la forme lénifiée de Meur après
l'article défini Ar, au sens de "grand, important". Pourtant cette hypothèse semble maladroite,
en effet la mutation M>V surprend, l'on attendrait Ar Meur, qui est un nom d'homme.
- Pour Albert Deshayes, Ar Veur, pourraît être une déformation de Ar Vur, "le mur, la
muraille". Cette hypothèse nous semble plausible. En effet, à Kerlaz existe un toponyme
nommé Pennavur, littalement "l'extrémité du mur" et dont une forme ancienne est attesté en
1737 sous la forme de "Pennaveur", ce qui nous rapproche considérablement du toponyme
qui nous intéresse ici. De nombreuses personnes interviewées lors de l'enqûete oral,
traduisaient ar Veur par "la vache", en breton moderne Ar Vuoc'h. Ce qui ést étonnant au vue
des prononciations et des formes écrites.
Penn ar Vir
Transcription phonétique :
[p ̧'neRviR] [p ̧neRviR] [p ̧neviR] [põneRvil/p ̧neRvil]
Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Penavir ; Pen ar Vir)
Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom donné au quartier situé entre Beg Menez et le port de pêche. Le premier élément
est Penn, "tête, bout, extrémité" suivi de l'article défini Ar, puis de Vir, sans doute la forme
lénifiée de Bir, "flèche, pointe".
Pennagêr
Penaguer
• Transcription phonétique :
[pE'nEg ̧R] [p ̧'nE:g ̧R] [p ̧'neg ̧R] [p ̧nagER] [p ̧nag ̧R]
91Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Formes anciennes attestées :
1644 : Penanguer
1783 : (Penquer) ?
1815 : Penanguer
1833 : Penanquer
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Penaguer ; (Penkèr) ? ; Penanguer ; Penanguer)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom qui se compose de Penn, "tête, bout, extrémité" suivi de l'article défini An, qui
provoque la lénition de Kêr, village, lieu habité" (Voir Ar Gozhkêr pour l'analyse détaillée de
ce mot), littéralement "le bout du village".
Penglaouig
• Transcription phonétique :
[p ̧n'lô:ik] [p ̧n'lôwik]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Penglaouic ; Penglaouic)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme qui doit sans doute son nom au Menhir situé sur la rive droite de la rivière de
Pont l'Abbé et qui disparaît en partie à marée haute. Le nom commun Pennglaouig signifie
"mésange", associant Penn, "tête", à Glaou, "(noir comme le) charbon". Dans la "Toponymie
Nautique de la Côte Sud du Finistère", il y est proposé une toute autre définition à ce
toponyme : ce ne serait pas Penglaouig mais Penn-Laouik, "tête aux Poux". Laoù signifiant
"poux" en breton. Cette hypothèse vient vraisemblablement à partir des prononciations
locales, où le -g- de Glaouig disparaît après Penn. Cette deuxième hypothèse ne nous donne
pas entière satisfaction. L'élément antéposé Penn se note Pen- en composition dans les noms
de lieux.
92Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Pont ar Gwin
• Transcription phonétique :
[põneR'gwi:n] [põneRgwin]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Pont ar Gwin ; Pont ar Gwin (rue) ; Pont ar Givin)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier composant de ce nom est Pont, de même sens qu'en français. Il précède Ar,
article défini puis Gwin, "vin" au vue des prononciations recueillies lors de l'enquête de
terrain. Gwin, emprunté par le vieux breton guin au latin vinum, est identique au gallois gwin
et au cornique gwyn. L'on raconte que la mer atteignait Pont ar Gwin autrefois, et que l'on y
déchargeait du vin. Fautes de formes anciennes nous nous contenterons de cette explication.
Pont Distroit
• Formes anciennes attestées :
1718 : Pont distroit
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme aujourd'hui disparu et sorti d'usage. Il est composé du premier élément Pont,
de même sens qu'en français, suivi d'un deuxième élément qui doit sans doute être formé de
Distro, "détour, retour". Peut-être le "Pont du Retour" ?
Pontual Vihan
• Transcription phonétique :
[põ'tyel 'vEjen] [põ'tyel 'vijen] [põn'ty:el 'vijen]
• Formes anciennes attestées :
1783 : Bontual
1783 : Pontual
93Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
1815 : Pontual Bian
1833 : Pontual Bian
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Pontual-vian ; Pontual Nevez ; Pontual Vihan)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Pour le sens de Pontual, voir à l'entrée Pontual Vras. Le deuxième élément Vihan, est la
forme lénifiée de Bihan, "Petit". Cette mention sert à différencier ce lieu de Pontual Vras,
"Grand". A noter que sur la nomenclature de l'INSEE de 1982, il y est mentionner Pontual
Nevez, Nevez qui signifie "Nouveau".
Pontual Vras
• Transcription phonétique :
[põ'tyel] [põ'tyel vRæs] [põn'ty:el vRæs]
• Formes anciennes attestées :
1426 : Bothunvael
1442 : Botvual
1669 : Botual
1669 : Botual
1669 : Manoir de Pontual
1669 : Pontual
1694 : Pontual
1733 : Botual
1733 : Manoir de Pontual
1773 : Pontual
1783 : Bontual (Bras)
1783 : Ponthuele Vras
1783 : Pontual
1815 : Pontual Bras
1833 : Pontual
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Pontual ; Pontual (Vras))
94Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme qui pourrait être composé, au vue de la forme ancienne de 1426, d'un
premier élément Bod, qui admet deux acceptions principales en toponymie : "buisson, touffe"
ou "résidence". On serait plutôt tenté de suggérer la seconde signification car le deuxième
élement est sans doute le nom Dunvel. Sainte Dunvel est selon la tradition populaire, la soeur
de Saint Iduned et de Saint Meven. Dunvel, selon Gwennole Ar Menn, serait composé de
Tunv- et de Mael, "prince, chef". Il semble qu'au fil du temps le nom Tual est pris la place de
Dunvel ainsi que Pont, de même sens qu'en français est pris la place de Bod. Peut-être à cause
de la chapelle Saint Tual qui se trouve à Lodoneg, non loin de Pontual justement ?
Poulall
• Transcription phonétique :
['pulal] ['pulæ] [pulal]
• Formes anciennes attestées :
1833 : Moulin Poul al
1833 : Moulin(à vent) Poul al
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Poulal ; Poullal ; Poulal)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément Poull est de sens clair. Il signifie "mare, anse, étendue d'eau". Le
deuxième élément All, fautes de formes anciennes est difficile à expliquer. Peut-être est-ce
tout simplement All, qui signifie "l'autre", c'est hypothèse en tout cas est privilégier par Albert
Deshayes. Les prononciations recueillies lors de l'enquête de terrain semble confirmer cette
hypothèse. Littéralement donc, "l'autre mare".
95Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Poull ar Raniged
• Transcription phonétique :
[pul eRÆ'nik ̧t]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Hent Poul ar Raniked ; Poull ar Raniked)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme de sens clair, composé de Poull qui signfie "mare, anse, étendue d'eau", de
l'article défini Ar, et de Raniged, diminutif en -ig et pluriel (-ed) de Ran, "grenouille". Une rue
de Loktudi porte ce nom aujourd'hui.
Poull Laoù
• Transcription phonétique :
[eRpul] [pul low]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Lavoir de Poull Laou)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
En breton le lavoir se dit Stank, Lenn, Stêr ou encore Poull comme à Loktudi. Celui qui
nous intéresse ici se situe au bourg tout proche de l'église. Nom formé de Poull, qui vaut ici
pour "lavoir" donc suivi vraisemblablement du détermiant Laoù, "poux".
Poulloù Stêr Kerdour
• Transcription phonétique :
[(pulu) stER k ̧RduR] [pulu eR'stE:R] [pulu stER k ̧RduR] [stER k ̧RduR]
96Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Station d'épuration Stêr Kerdour , Bassins(Station d'épuration) Ster Kerdour)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Poulloù Stêr Kerdour est le nom donné aux bassins de lagunage de la station
d'épuration. Toponyme formé de Poulloù, pluriel de Poull "anse, mare, étendue d'eau" suivi
de Stêr Kerdour, voir à cette entrée pour plus d'informations.
Poulluen
• Transcription phonétique :
[pu'ly: ̧n] [pu'lyen] [pu'lyhen]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Poulluen ; (Plage de) Poulluen ; Rue de Poulluen)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme difficile à expliquer fautes de formes anciennes. Il semble être composé d'un
premier élément Poull, "mare, anse, étendue d'eau". Le deuxième élément est tout aussi
incertain. Albert Deshayes, y voit le mot Luhan, qui serait un diminutif en -an du vieux-
breton Luh, "luisant, éclair", Luc'h en breton moderne. Au vue d'une prononciation reccueillie
sur le terrain cette hypothèse est envisageable, mais encore une fois fautes de formes
anciennes il est difficile de se prononcer.
Poulpey
• Transcription phonétique :
[pul'p ̧j] [pulp ̧j]
• Formes anciennes attestées :
1426 : Poulpeys
1536 : Poulpey
1669 : Poulpai (manoir)
97Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
1669 : Poulpaye
1703 : Poulpay
1733 : Poulpeï(s)
1733 : Poulpeye
1783 : Poulpei
1783 : Poulpeis
1815 : Poupen
1833 : Poulpry
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Poulpeye ; (Rue de) Poulpeye)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme situé au bourg près de Kergolvenn. Le premier élément est Poull, "mare,
anse, étendue d'eau". Le deuxième élément est de sens obscur. Albert Deshayes se demande
s'il ne faut pas rapprocher Pei, aux nom de familles Bei, "sot, stupide" ou Beiz, "jaloux". Au
vue de la forme ancienne de 1426 avec le -s final de Poulpeys, on serait plutôt tenter de
rapprocher le déterminant Peys à Beiz. A noter qu'en Gallois, Beis équivaut à "fond, bas-
fond".
Prad an Askell
• Transcription phonétique :
[pRæde'naskel] [pRæde'nask ̧l]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Prat an Asquel ; (Rue de) Prat an Asquel ; Prat a Asquel)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme situé au sud d'An Arvor, sur la côte. Le premier élément Prad, signifie "pré".
Le deuxième élément est An Askell, "les ailes" ce qui parait surprenant. Fautes de formes
anciennes il est difficile de se prononcer. Peut-être faut il rapprocher Askell de Askol,
"chardon" ? Ou bien est-ce une variante du nom d'homme Ansker, très répandu en toponymie
bretonne ? Par exemple, le toponyme Kerasquel en Quimper, était écrit Keransquer en 1540.
98Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Pradigoù
• Transcription phonétique :
[pRa'di:gu] [pRæ'di:gu]
• Formes anciennes attestées :
1654 : Pradigou
1669 : Pradigou
1694 : Pratigou
1833 : Pradigou
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Rés. du Pradigou ; Pradigou)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme situé au bourg et de sens clair. Pradigoù est la forme diminutive (-ig) et
plurielle (-où) de Prad, "pré", qui est un emprunt au latin Pratum. Littéralement "les petits
prés".
Pratouarc'h
• Transcription phonétique :
[pRa'towæX] [pRa'tuaRX] [pRæ'tu:eRX] [pRæ'tuæ(R)X]
• Formes anciennes attestées :
1426 : Kerpratouarch
1442 : Patrouarch
1494 : Pratouerch
1536 : Pratouar
1733 : Prathoarch
1733 : Pratouarch (Manoir)
1733 : Pratouars
1815 : le Pratoiarch
1833 : Pratouarc'h
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
((Chemin de) Pratouarc'h)
99Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément de ce toponyme est Prad, "pré". Il est sans doute suivi par l'élément
Taouarc'h, "tourbe" à ne pas confondre avec Douar, "terre". Taouarc'h est issu du moyen-
breton taouarch et correspond au gallois tywarch et au cornique towargh, "gazon, tourbe". A
noter qu'en 1426 était ajouté l'élément Kêr, "village, lieu habité" devant Pratouarch.
Radeneg
• Transcription phonétique :
[Ræ'dE:n ̧k] [Ræ'd ̧n ̧k]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Radennec)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme de sens limpide. Radeneg désigne un lieu abondant en fougère, c'est "une
fougeraie". Raden signifie "fougères" et le suffixe -eg marque l'abondance de l'espèce ainsi
suffixée à cet endroit.
Renenal
• Transcription phonétique :
[RE'nE:nal] [RE'nEnal] [Ra'nE:nel]
• Formes anciennes attestées :
1644 : Rénénal
1715 : Renennal
1735 : Rennenalle
1815 : Renenal
1833 : Rénénal
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Renenal ; Ranenal ; Rénénal)
100Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme de sens obscur. Albert Deshayes le rapproche du nom de lieu de Saint-
Nicolas-de-Redon, Ran Hinuual, attesté entre 832 et 868 dans le Cartulaire de Redon. En
effet, pour lui Renenal serait une forme moderne de ce toponyme ancien qui serait alors
constitué de Rann, "part, section, parcelle" et du nom Hinvoal. Il serait alors passé par
*Ranhinal, par réduction de la diphtongue.
Stank ar Gov
• Transcription phonétique :
[stÆg eRgo] [stÆg eRgo:] [stÆgeRgo] [stïgeRgo:]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
((Résidence de) Stang ar Goff ; Stang Ar Goff)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme situé au Nord de Kervadeg et constitué de Stank, "étang", mais en Basse-
Cornouaille il revêt un tout autre sens, celui de "vallée, vallon" et le toponyme dont il
question ici le confirme : A la lecture de la carte nous nous apercevons rapidement qu'il n'y a
aucun étang dans les environs proches du village. Il est ensuite suivi de Ar Gov, "le forgeron",
aujourd'hui devenu un nom d'homme très commun en Bretagne. La graphie avec le double f
est typique du moyen-breton.
Stêr Kerdour
• Transcription phonétique :
['stE:R k ̧RduR] [stER k ̧RduR] [st ̧R k ̧RduR]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Ster Kerdour ; Sterr Kerdour)
101Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Quartier situé au sud-ouest de la commune. Le premier élément est Stêr, qui veut dire
"rivière" en général, provenant semble t-il d'un emprunt au vieux français Estier, lui-même
issu du latin Aestuarium, "estuaire". Le deuxième élément Kerdour, est constitué de Kêr,
"village, lieu habité" (pour plus d'informations voir à l'entrée Ar Gozhkêr), suivi de Dour,
"eau", et également "ruisseau" lorsqu'il entre en composition dans un nom de lieu. A-priori se
trouvait à cet endroit des marais-salants. Aujourd'hui, se trouve les bassins de lagunage ainsi
qu'une station d'épuration.
Ti Du
• Transcription phonétique :
[tidy]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Ty Du)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme situé au nord-ouest de la commune. Il est constitué d'un premier élément Ti,
"Maison". Ti correspond historiquement à un édifice isolé, construit en pierres, destiné à
servir de logement ou pour tout autre activité. Le déterminant est Du, qui représente soit toit
simplement la couleur "noire" ou bien le nom de famille, Du, très répandu en Bretagne.
Ti Glaz
• Transcription phonétique :
[tiglæs]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Ty Glaz ; (Cité de) Ty Glaz ; (Rue de) Ty Glaz ; Ty Glas)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme situé dans le bourg de Loctudy. Le premier élement est Ti, "Maison". Ti
correspond historiquement à un édifice isolé, construit en pierres, destiné à servir de logement
102Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
ou pour tout autre activité. Il est ensuite suivi de Glaz, "bleu", et qui qualifie certainement une
maison recouverte d'ardoises. Ardoises en breton se dit Mein-glaz.
Ti Gwenn
• Transcription phonétique :
[tigw ̧n]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
((Impasse de) Ty Guen ; Ty Guen)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier terme de ce nom d'impasse est Ti, qui veut dire "maison". Ce mot
correspond historiquement à un édifice isolé, construit en pierres, destiné à servir de logement
ou pour tout autre activité. Il est suivi de Gwenn, qui signifie "blanc". Le toponyme Ti Gwenn
est très fréquent en Bretagne et généralement de récente création.
Ti Koed
• Transcription phonétique :
[tikwæt] [tikw ̧t]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Ty Coat ; (Allée de) Ty Coat)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme situé au nord-ouest de la commune. Il est constitué d'un premier élément Ti,
"Maison". Ti correspond historiquement à un édifice isolé, construit en pierres, destiné à
servir de logement ou pour tout autre activité. Le deuxième élément est Koed, forme locale de
Koad, "bois". Le déterminant peut s'expliquer par le matériau de construction utilisé (le bois)
ou en raison de sa situation dans une forêt (maison forestière).
103Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Ti Loc'h Kergall
• Transcription phonétique :
[lo:X k ̧Rgal] [lô:X k ̧Rgal] [tilo:X k ̧Rgal]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
((venelle de) Loc'h Kergall ; Ty Loc'h Kergall ; Ti Loc'h Kergall ; Loc'h Kergall ;
Lorc'h Kergall ; Ty Loc'h Kergall)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément de ce toponyme est Ti, "Maison". Ti correspond historiquement à un
édifice isolé, construit en pierres, destiné à servir de logement ou pour tout autre activité. A
noter que Ti à l'oral n'est pratiquement pas employé. Le deuxième élément est Loc'h, "marais",
notamment côtier, comme c'est le cas ici. Le troisième élément fait référence à Kergall (voir à
cette entrée pour plus d'informations), qui se trouve à proximité et sert à se différencier de Ti
Loc'h Kerizur.
Ti Loc'h Kerizur
• Transcription phonétique :
[tilô:X]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Ty Lorc'h Kerizur ; Ty-Lorc'h-Kérizur ; Ty Loc'h Kerizur)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément de ce toponyme est Ti, "Maison". Ti correspond historiquement à un
édifice isolé, construit en pierres, destiné à servir de logement ou pour tout autre activité. A
noter qu'à l'inverse de Ti Loc'h Kergall, Ti est bien attesté à l'oral. Le deuxième élément est
Loc'h, "marais", notamment côtier, comme c'est le cas ici. Le troisième élément fait référence
à Kerizur (voir à cette entrée pour plus d'informations), qui se trouve à proximité et sert à se
différencier de Ti Loc'h Kergall.
104Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Ti Pin
• Transcription phonétique :
[ti'pi:n] [tipi:n]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Ty Pin)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme de sens clair formé de Ti, "maison" et de Pin, "pin", espèce arbustive. Ce
type de nom existe ailleurs en Bretagne et désigne souvent une maison seule dans un bois de
pins.
Ti Sabl
• Transcription phonétique :
[ti'sæbl] [tisæbl]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Ty Sable)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Ce toponyme est situé au sud de la commune. Le premier élément est Ti, "maison", et
correspond historiquement à un édifice isolé, construit en pierres, destiné à servir de logement
ou pour tout autre activité. Le deuxième élément est Sabl, qui désigne "le sable de carrière" et
qui vient du vieux-breton sabr.
Tivelen
• Formes anciennes attestées :
1769 : Tivelen
105Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme aujourd'hui disparu et sorti d'usage. Il semble être constitué de Ti qui signifie
"demeure, maison", édifice isolé, construit en pierres, destiné à servir de logement ou pour
tout autre activité et de Velen, peut-être la forme lénifiée de "Jaune" ?
Tour-tan Langoz
• Transcription phonétique :
[entuR tÆn]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Phare (le) ; Pointe de Langoz (Phare) ; Rue du Phare ; Phare de la Pointe de Langoz)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Tour-tan est le premier composant de ce nom et veut dire "phare". Il est formé de Tour,
de même sens en français et de Tan, "feu". Le deuxième élément fait référence au toponyme
où il se trouve, voir à l'entrée Langoz pour plus d'informations.
Traoñ Lodoneg
• Transcription phonétique :
[tRÆw lo'dõn ̧k]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Traon Lodonnec)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme recueillie lors de l'enquête de terrain. Il semble se situé entre Kergov et
Lodoneg auquel il fait référence (voir à l'entrée Lodoneg pour plus d'informations). Le
deuxième élément est Traoñ, "vallée", mais a sûrement ici le sens "d'en bas" et qui sert à se
différencier de Lodoneg.
106Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Tregido
• Transcription phonétique :
[tRE'gi:do]
• Formes anciennes attestées :
1657 : Treguideau
1736 : Treguido
1815 : Troguido
1833 : Tréguido
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Treguido ; Tréguido)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme situé au sud de la commune. Le premier élément est Trev, qui veut dire
d'abord "lieu habité" (et non pas "trève", c'est-à-dire succursale de paroisse, sens que le terme
prendra ultérieurement) et désigne souvent un centre de peuplement civil remontant à
l'installation des Bretons dans la péninsule armoricaine. Le deuxième élément, Gido est sans
doute la forme altérée de Kido, nom d'un Saint. D'ailleurs la chapelle situé à Tregido est
dédiée à Kido, obscur saint venu d'outre-Manche selon la Tradition. Il entre en composition
dans d'autres noms de lieu des environs, comme à Plouhinec, à Plovan ou encore Tréogat.
107Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages
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*Deshayes Albert, Dictionnaire des Noms de Famille Bretons, Le Chasse-Marée / ArMen,
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Archives
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Départementales du Finistère.
*Torchet Yann et Hervé, Réformation des Fouages de 1426, Diocèse ou évêché de
Cornouaille, Éditions de la Pérenne, Paris, 2001.
Cartes et plans
*Carte de Cassini (1815)
*Cadastre napoléonien (1833)
*Carte IGN au 1:25000, 0519OT (1993 et 2000)
109Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Annexe : Aides spécifiques à la signalisation
A- CONSEIL GÉNÉRAL DU FINISTERE : Aide à la correction toponymique.
-
-
Volet "étude" : 20%
Volet "signalisation" : 20%
Conseil Général du Finistère, délibération, séance du jeudi 25 septembre 2003.
N°ordre : 2003-CG03-038
Direction : DECS
Service : PE
N°programme : 10
Libellé programme : Education, Formation, Recherche, Enseignement, Langue
Bretonne, Fonctionnement.
Commission : de l'enseignement et de la culture
Titre du rapport : Aides aux communes et structures inercommunales pour la
réalisation d'études sur la toponymie en langue bretonne et la mise en place d'une
signalétique prenant en compte la langue bretonne.
Extraits :
"II-AIDES AUX COMMUNES, COMMUNAUTES DE COMMUNES,
COMMUNAUTES D'AGGLOMERATION, COMMUNAUTE URBAINE ET SYNDICAT DE
VOIRIE POUR LA MISE EN PLACE D'UNE SIGNALETIQUE DIRECTIONNELLE,
D'INFORMATION ET D'ANIMATION PRENANT EN COMPTE LA LANGUE
BRETONNE."
"Ce dispositif a pour objectif d'inciter les collectivités locales à intégrer la langue
bretonne dans les actions de mise en place ou de renouvellement de panneaux de signalétique qui sont
de leur compétence [...] [c'est-à-dire] la mise en place de panneaux de signalisation directionnelle
routière ou de micro signalisation des toponymes bretons dans une orthographe conforme aux usages
comtemporains".
"Bénéficiaires (les chiffres se rapportent à la population totale sans double compte au
dernier recensement connu au moment de l'envoi de la demande)
- communes
- communautés de communes
- communautés d'agglomération
- communauté urbaine
- syndicats intercommunaux chargés de la voirie"
"Conditions de recevabilité particulière
"-Une opération retenue par an ;
110Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
présentation d'un dossier comportant : la délibération de la collectivité, une notice
explicative, les sources documentaires pour les toponymes, le plan d'implantation, la ou les
maquette(s) des panneaux, l'estimation détaillée sous forme de devis."
"Financement départemental
Base : montant hors taxe de l'opération hors études préalables.
Taux et plafonds : 20% du coût hors taxes avec plafonds différenciés selon les types
de collectivités s'élevant à :
- 9200 € pour les collectivités de moins de 5000 habitants,
- 13800 € pour les collectivités dont la population est comprise entre 5000 et 9999
habitants
- 18400 € pour toutes les autres collectivités"
ADRESSER LA DEMANDE A :
M. Marc Masson
Conseil Général du Finistère
32 Boulevard Dupleix
29196 Quimper cedex
02-98-76-20-84
B- PAYS : Aide au bilinguisme
- Pays de Cornouaille, 6 rue Verdelet, 29000 Quimper
- Enveloppe 3 – Contrat de Pays : possibilité d'aides sur demande
111